Ta-Ta-Ta, Ta-Tavira…

De bon matin, à l’heure ou l’aube blanchit la campagne (version littéraire) …

Ou alors, vers 10h30-11h00 nous démarrons la camionnette-à-tout-faire (version feignasse) …

Rayez la mention inutile ! Toujours est-il que nous quittons le très agréable camping de Porto Covo (sûrement le meilleur qu’on ait vu au Portugal) et mettons cap plein sud, visiblement dans la zone de reproduction des cigognes.

Forcément au bout d’un moment on bute sur la mer et nous voilà arrivés à Lagos, une ville de l’Algarve connue pour sa vieille ville fortifiée, ses falaises et ses plages sur l’océan Atlantique.

L’église Santa Maria (fin du 15e siècle) fait face, sur la place centrale, à l’ancien marché des esclaves.

Ce bâtiment est un musée dédié à la mémoire des esclaves. Il est situé sur la place où eut lieu le premier marché aux esclaves d’Europe, le Mercado de Escravos, où étaient vendus les esclaves en provenance d’Afrique dès 1444.

Ancien marché des esclaves.

Sur cette même place, on peut voir une belle porte et des armoiries, mais on n’en sait pas plus !

Par contre à l’ombre des bougainvilliers on peut admirer ces deux magnifiques escargots qu’on doit à l’artiste belge Roa, dont on avait déjà vu une œuvre à Fremantle (Australie) ici.

Street art.

Au hasard de nos déambulations dans la ville, nous admirons des maisons aux belles façades couvertes d’azulejos. On ne s’en lasse pas…

En levant encore la tête plus haut (oui je sais, attention devant !) on peut admirer des détails de bord de toit et des cheminées construites en fonction de la richesse de la famille. Le maître d’œuvre demandait le nombre de jours souhaité pour la réalisation de la cheminée ce qui déterminait son prix.

Quelques autres exemples d’architecture portugaise, souvent colorée.

Pour changer, un peu de botanique (même si là-dessus on n’est pas trop fortiche).

Et puis tiens, des oiseaux (là, c’est plus notre truc).

deux pies bleues.
Une mouette tachetée en vol.

Une des attractions de Lagos est le cap de la Ponta da Piedade et ses falaises, composées de protrusions rocheuses, de voutes fragiles et de cavernes secrètes qui se font éroder par les puissantes houles hivernales (copyright office du tourisme de Lagos).

On a juste fait une petite balade sur le sentier en haut des falaises, mais pas plus car le vent soufflait fort et on avait peur de s’envoler (oui je sais, c’est peu vraisemblable, quoi que…)

Continuant sur notre lancée, nous quittons Lagos pour Faro, point d’arrivée de nombreux touristes en Algavre grâce à la présence d’un aéroport international.

Une Arche, l’Arco da Vila , de style néoclassique, mène à la vieille ville et à ses ruelles pavées.

Arco da Vila, Faro.

La Cathédrale de Faro, érigée au 13e siècle, se situe en face du musée municipal qui occupe un couvent du 16e siècle.

On flâne dans la vieille ville qui est agréable en cette saison où les orangers sont couverts de fruits et les touristes pas encore très présents.

Et puis au détour d’une ruelle on tombe sur une œuvre de Daniel Eime un artiste portugais qui vit et travaille à Porto. Il s’agit d’un portrait de Zeca Afonso, un compositeur de musique militante portugais qui a écrit, entre autres, des chansons critiquant le régime salazariste qu’a connu le Portugal entre 1933 et 1974.

Un dernier regard à la ville de Faro et à ses cigognes bien installées en haut des clochers (elles doivent être sourdes à force d’entendre les cloches sonner) avant d’aller voir la lagune.

La lagune est intéressante car on peut y voir différents oiseaux. Et comme vous commencez à le savoir les oiseaux, c’est notre truc !

Un courlis cendré.

En période nuptiale, l’aigrette garzette porte sur la nuque deux longues plumes fines de 20 cm environ appelées les aigrettes.

Bécasseaux.
Avocettes élégantes.

Foulque macroule.

Et pour finir, des flamants roses. On avait failli aller les voir quand on avait passé un mois à Avignon, en novembre, mais finalement ce sont eux qui sont venu nous voir à Faro.

Une bien belle journée qui a ravi les deux ornithologues amateurs que nous sommes. Voyez nos mines réjouies sur nos vélos au retour de cette visite.

Deux drôles d’oiseaux.

Il est temps pour nous de partir vers notre dernière étape portugaise : Tavira, surnommée la ville aux trente-sept églises. Là, c’est sûr qu’on ne va pas toutes les visiter !

L’ancien monastère de l’église Saint-Paul-Hermès (Igreja do Antigo Convento dos Ermitas de São Paulo).

Tavira est traversée par la rivière Gilão, qui se jette dans la mer en passant par les lagons du parc naturel de la Ria Formosa.

La rivière Gilão.

Le “pont romain”, long de 87 mètres et reposant sur 7 arcs, enjambe la rivière. Il est dit que ce pont a été construit par les Romains, comme partie intégrante de la voie qui reliait Faro à Mértola, mais son existence n’est documentée que depuis le Moyen Âge et il a été reconstruit à plusieurs reprises, en 1655 et 1657. 

Pont Romain Tavira.

Tavira.

Au centre, les ruines du château médiéval de Tavira offrent une vue sur la ville.

Après une rude grimpette, on peut profiter de la vue et du beau jardin situé à l’intérieur, avec notamment un superbe bougainvillier.

Tavira vue du château.

Quand on dit qu’il y a 37 églises à Tavira, je ne sais pas si c’est vrai, mais en tout cas les 26000 habitants ont vraiment l’embarras du choix pour choisir leur clocher.

Les balades dans les rues de Tavira sont l’occasion de relever les restes d’une architecture médiévale, mais aussi d’être sous le charme d’une ville tranquille et colorée.

On a relevé pour vous quelques belles façades, le vieux marché et le tag minimaliste d’un gentil rêveur.

Malgré un temps ce jour-là un peu chargé, n’écoutant que notre courage nous sautons sur nos fidèles destriers afin de nous rendre à travers les marais salants au bord de la lagune pour voir un vieux fort, qui ma foi avait connu des jours meilleurs (du moins on l’espère).

Comme on était chauds, sur notre lancée nous avons poussé jusqu’au village de Cabanas, histoire de voir à quoi il ressemble.

Sans surprise on y a trouvé une église, mais aussi en levant le nez (je sais, encore attention devant) nous avons noté quelques cheminées sympas.

Le vélo c’est cool mais ça fatigue et ça ouvre l’appétit ! Heureusement nous avions en réserve un “Folar de Olão” pour le goûter, haute teneur calorique garantie…

Folar de Olão.

L’âme de la team Topette !

Elle n’est pas belle notre vie en ce moment ?

Allez, Topette !

8 réflexions sur « Ta-Ta-Ta, Ta-Tavira… »

  1. Bonsoir,
    Moi qui commençait à me dire : on n a plus de nouvelles ! Eh bien non, vous êtes en mode ralentis mais tout en visitant et observant les détails. Trop de chance pour le temps. Profitez bien.

    1. Salut Myriam,
      Comme tu trouvais qu’on allait trop vite au début, on a bien ralenti !
      Du coup, on se trouve bien à Tavira alors on y reste et on découvre les alentours à vélo.
      A bientôt,
      La team Topette !

  2. Si trop de chance… pour nous ce sera la même… mais dans 4 ans si tout va bien ! Bises

    1. Salut Fab et Isa,
      Et oui 4 ans ça semble long… mais on espère que vous pourrez quand même vous balader à travers le monde avant cette échéance !
      Bises et à bientôt,
      La team Topette !

  3. Hello la Team !
    Encore un très bel article, avec plein d’oiseaux : Gérard a apprécié ! Ici, côté volatiles, on donne plutôt dans le grand format, genre faisans ou énormes corbeaux… Du coup, ça fait plaisir d’admirer des piafs plus raffinés ! Sinon, je vois que vous avez bien profité de Tavira et ses environs, c’est vraiment une région que l’on avait beaucoup apprécié. En plus, pour le vélo, c’est plutôt plat ! Quelle est votre destination prochaine ?
    Bonne suite de périple !
    Sophie and Gérard from England !

    1. Hello dear friends !
      Effectivement on a la chance que les oiseaux se laissent approcher assez facilement, que l’aire de camping-car soit juste à côté des marais salants et de la lagune et qu’il n’y ait pas de lampadaires agressifs !
      Nous espérons que vous ne vous êtes pas embourbés dans le sol anglais réputé pour sa traitrise.
      A bientôt,
      La team Topette !

  4. J ai cherché , j ai trouvé : les deux drôles d oiseaux sont des « grenouillettes » oiseaux très rares, un seul couple connu au monde mais qui vadrouille beaucoup dans le monde

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