Panama

(♪♫ Panamanama, Panamanama…♪♫)

Pour me faire pardonner ce nouveau Jean-Michel Apeuprès musical, je vous sors des oubliettes un morceau d’anthologie québécois dont vous me direz des nouvelles :

C’est beau comme du Roch Voisine, non ?

Tout ça pour vous dire qu’on est bien arrivé au Panama (mais toujours sur trois pattes). Pensant limiter les changements de véhicules (toujours compliqués avec un genou en vrac), on avait choisit la solution du shuttle plutôt que le bus. Pas sûr qu’on y ait gagné. A 7h30 un taxi nous prend à notre hébergement de Cahuita et nous dépose à Puerto Viejo de Talamanca où nous attendons que le chauffeur de la camionnette ait fini son petit déjeuner, pour nous emmener à Sixaola (la frontière) où, curieusement, nos valises étaient arrivées avec notre taxi de départ ? Après le tampon de sortie du Costa Rica (on avait préalablement payé la taxe de sortie, 9 Usd par personne), la frontière étant un fleuve, on l’a traversée à pied (judicieusement, il y avait un pont). Un coup de tampon pour l’entrée au Panama, puis nous sommes montés dans une autre camionnette qui nous à déposés à Almirante où une lancha (bon moteur de 300 cv…) nous débarque à Bocas del Toro sur l’Isla Colón. Nous rejoignons l’hébergement à pied, le village n’est pas très grand, et nous arrivons à 13h30 après 5h00 de trajet (pour ceux qui suivent et qui savent compter, il y a 1hoo de décalage horaire entre le Costa Rica et le Panama).

Bocas del Toro, c’est à la fois le nom d’un archipel, composé de 9 îles et de plusieurs centaines d’îlots, situé dans le nord-est de l’isthme du Panama dans la mer des Caraïbes et frontalier du Costa Rica (ce qui a été source de conflit d’appartenance jusqu’en 1941), le nom d’une province et enfin le nom d’une ville située au sud de l’Isla Colón.

Bocas a un très net parfum de caraïbe. Cela tient autant à ses petites maisons en bois sur pilotis, qu’à la démarche nonchalante de ses habitants et à l’ambiance très « cool » qui règne sur l’île. Mais il y a aussi de superbes maisons de bois à l’intérieur de l’île dont certaines servaient de logements du temps des grandes plantations bannières et qui sont souvent transformées en hôtels.

Notre choix de loger sur l’Isla Colón nous a permis d’éviter de prendre constamment le bateau, ce qu’on est obligé de faire sur les autres îles (où il n’y a pas de magasin et où le choix des restaurants est plus limité), l’embarquement et le débarquement n’étant pas chose facile sur une jambe ! On a quand même pu se promener sur l’île, Martine s’étant dotée d’une nouvelle attelle de genou plus performante (avec un trou pour que la rotule puisse bronzer).

On a vu une fresque murale le long de la salle de sport, un véhicule de pompier ancien en passant devant leur caserne (ici les pompiers s’appellent des Bomberos), un magasin de souvenirs et la rue principale de Bocas.

On est passé par le parc central, on a vu une école qui porte le nom d’un pays voisin (chose assez courante qu’on avait aussi remarqué au Costa Rica) et on a même envisagé de retaper une maison (un seau de clous, une brassée de planches, un coup de peinture et le tour est joué).

Et puis c’est sympa de manger en terrasse avec vue sur la mer et le ballet permanent des embarcations diverses. Pour ça on avait trouvé une très bonne cantine.

Le genou de Martine commençant à aller mieux, nous avons pris le bateau pour se rendre à la plage sur l’île d’à côté, l’île Carenero. Double effet, le plaisir de la navigation relax (ça nous change du bourrinage des transferts habituels) et celui de se baigner dans une eau à bonne température (pas loin de 30°, au doigt mouillé).

En arrivant sur l’île Carenero on a vu des endroits où visiblement il fait bon vivre (bon, quand la mer sera montée de 2 mètres, ça sera moins cool).

On s’est baigné (pas de photos, c’était à but thérapeutique pour soigner le genou). Je vous mets quand même un selfie, c’est toujours la mode.

Le temps commençant à se couvrir, on a préféré rentrer à notre hébergement catégorie moyenne pioche (eau chaude uniquement s’il n’y a pas de pommeau de douche) avant que le ciel ne nous tombe sur la tête !

Après cette période de repos (5 jours à Cahuita et 6 jours à Bocas del Toro), Martine est rassurée sur sa capacité à poursuivre le voyage. Nous choisissons tout de même de changer un peu le déroulé du Panama afin de finir la convalescence tranquillement avant d’attaquer la Colombie.

Nous partons donc de Bocas del Toro par le bateau de 11h30 (départ à 12h30 en vrai) qui nous dépose à Almirante 1/2 heure plus tard. Là nous sommes obligés de prendre un taxi jusqu’à un barrage filtrant organisé par des routiers réclamant des mesures salariales (tous ensemble, tous ensemble, tous). Nous passons le barrage à pied et nous montons dans une camionnette qui nous emmène jusqu’à Boquete par une superbe route de montagne.

Nous arrivons sur les coups de 18h00 à notre hébergement (catégorie surprenante bonne pioche) après une courte marche à pied (en descente).

Boquete est une petite ville de montagne (4 500 habitants, 1 200 mètres d’altitude) dont le climat est plus frais que celui des basses terres. La localité est réputée pour la qualité de son café et ses cultures de fleurs.

Le costume traditionnel des femmes indiennes de la communauté Ngobe Bugle ou Guaymi est très coloré mais moins ouvragé que dans les pays voisins que nous avons déjà parcourus.

Il semble que la tradition commence à s’appliquer jeune chez les filles… et jamais chez les garçons !

Empruntant le Puente Sobre El Rio Caldera (Pont sur la rivière Caldera) nous nous dirigeons vers un curieux jardin.

Il s’agit de l’endroit où a lieu depuis plus de cinquante ans le Boquete Flower & Coffee Festival. Boquete se targuant d’avoir l’un des meilleurs cafés au monde, cet événement était à l’origine une foire au café. Il a évolué et est devenu le festival des fleurs et du café et se déroule au mois de janvier. Les vendeurs occupent la majeure partie du parc des expositions, vendant des fleurs, du café et des souvenirs artisanaux traditionnels. En dehors de la période de la foire il est possible de visiter le jardin où elle se déroule.

Alors le jardin n’est pas très grand, mais par contre il faut lui reconnaître un côté kitsch bien présent (il existe une photo de Martine devant les flamants roses du plus bel effet. Je dis ça, je dis rien…).

En fait il faut voir (mais c’est pas facile sur les photos) que les fleurs sont censées compléter les sujets comme la corne d’abondance ou la queue du paon sur la première photo. Par contre il y a nettement un problème de proportion avec les grenouilles qui sont plus grosses que les aigrettes (et bientôt le bœuf ?).

Les fleurs et les plantes sont jolies et si certaines sont courantes aussi en France, d’autres sont plus rares comme ce Laurier Indien et ce superbe Bougainvillier.

On ne connaissait pas non plus les fruits du Palmier Pêche, espèce de palmier domestique (il n’existe pas dans la flore spontanée) cultivée pour ses fruits, qui se consomment cuits ou broyés en farine, et pour la production de cœurs de palmier.

On finit sur une Globe Amarante qui est, parait-il, une plante comestible.

Au fond du jardin est exposé un véhicule 4×4 Toyota qui servit en 1975 lors de “La Trocha” à 80 hommes et une femme, fatigués du fait que les provinces de Chiriquí et Bocas del Toro étaient coupées de toute communication, à ouvrir un sentier à travers la partie la plus épaisse de la jungle montagneuse pour mettre fin à cette situation.

Juste en face du jardin se trouve une plantation de café, le meilleur du monde on vous le rappelle (c’est marrant le meilleur café du monde on le croise à peu près dans chaque pays d’Amérique latine).

Un peu plus loin un petit marché artisanal où des vendeuses exposaient leur savoir-faire (Martine va finir le voyage en robe si ça continue).

Sur le chemin du retour on a vu un magnifique cactus dont on ne connait pas le nom (nous, notre truc c’est les oiseaux pas trop les plantes).

En parlant d’oiseau, ça tombe bien, dans le jardin de notre hébergement on a vu un Ortalide à tête grise et un Oriole de Baltimore (comme quoi parfois c’est sous notre nez !).

Et puis un arbuste qu’on voit couramment par ici, surtout en haie, une Liane aurore avec ses fleurs orange.

Demain on prend le bus pour Panama City où nous passerons la fin de notre séjour au Panama, entrecoupé par deux jours sur une petite île. Nous ferons aussi sûrement une excursion ou deux hors de la ville.

Allez, Topette !

4 réflexions sur « Panama »

  1. Merci pour cette jolie carte postale.
    Tous nos vœux de rétablissement à Martine.
    Bises
    Christophe

    1. Salut Christophe,
      Martine te remercie elle va mieux et elle trottine.
      Elle sera en pleine forme au retour pour manifester contre la retraite à 64 ans si ce n’est pas passé d’ici-là !
      Enfin il faut voir parce qu’on se plait beaucoup au Panama !
      Bises à vous deux,
      La team Topette !

  2. Hello la Team 3 pattes et demi (ben oui, ça s’améliore !)
    Un article aux photos bien variées, oiseaux, fleurs, paysages, robes, mer…
    Il manque celle de Martine avec les flamants roses, alors que Georges n’a pas hésité à publier le selfie des ses orteils bicolores…
    Bonne continuation au Panama !
    La TST, toujours de rigueur sur les plages d’Ipanema et de Copacabana !

    1. Salut la plus que jamais TST,
      Prenez-en plein les yeux, ce n’est pas sûr que soyez toujours TST à Barcelone !
      C’est vrai qu’il manque un bel oiseau entre les deux flamants, mais Martine apparait quand même avec son nouvel équipement spécial bronzage de rotule !
      On profite bien de la fin du Panama, d’autant plus qu’on s’est trouvé un excellent hébergement cette fois-ci (ça améliore quand même tout de suite la perception d’un pays).
      A bientôt,
      La team Topette !

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