Un air de Java

Nous avons passé quelques jours sur une des plus grandes îles d’Indonésie avant de nous envoler vers de nouvelles contrées. Il faut savoir que cet archipel est composé  de 17508 îles ce qui en fait le plus grand au monde, avec une population de 250 millions de personnes dont la grande majorité est musulmane. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’un même pays peut nous présenter des images complètement différentes entre ces 2 îles que nous avons visitées, Bali l’hindouiste et Java la musulmane. A Java il y a très peu de temples ce qui change énormément le paysage.

Installés à Yogyakarta dans une maison d’hôtes, nous avons pu visiter la ville et sa région, sans doute la plus intéressante de l’île.

vrac

Comme sans doute dans beaucoup de villes d’Asie, Yogyakarta est très impressionnante par le nombre extraordinaire de scooters et de motos en circulation. De toute façon si on les remplaçait par des voitures les routes seraient bloquées du matin au soir. A cela s’ajoutent les taxis et les “bécaks”, tricycles à pédales ou motorisés.

velo

On doit souvent slalomer entre les véhicules pour traverser et les trottoirs ne sont pas plus praticables car de multiples commerces y sont installés.

marche

La cuisine de rue ne nous tente pas toujours, on craint des effets secondaires désagréables… En bas vous pouvez voir un fruit appelé le durian. Il est connu pour son goût particulier et sa forte odeur (à tel point qu’il est interdit dans les lieux publics et dans les transports en commun par de nombreux pays d’Asie du sud est). On vous avoue qu’on n’a rien senti de particulier mais on ne l’a pas goûté non plus.

L’endroit le plus calme de la ville est sans aucun doute le “Kraton”, la résidence du sultan.

Kraton

Le 10ème sultan était absent lors de notre visite (on avait oublié de le prévenir de notre passage !) mais les musiciens et danseuse répétaient bien pour la représentation du dimanche.

danse

On vous avoue que ce n’est pas très rock’n’roll comme musique et chant !

Les percutions n’ont pas réussi à réveiller complètement les gardiens du palais…

palais

La visite était agréable avec une guide parlant français et on a appris pas mal de choses sur la vie politique indonésienne dont Georges se fait une joie de vous l’expliquer prochainement dans son bilan du pays !

Mais les sites principaux et grandioses à visiter se trouvent autour de la ville. Tout d’abord Borobudur, le plus grand temple bouddhiste du monde. Il a été construit à partir de l’an 800 mais il a été abandonné vers 1100.

Borobudur

On s’est sent tout petits en bas des escaliers et on a craint la pluie… mais non, on l’a évitée !

Sa base est un carré d’environ 118 mètres de côté. Il possède neuf plates-formes, les six premières carrées et les trois du haut circulaires. La plate-forme du haut possède en son centre un grand stûpa entouré de soixante-douze autres petits. Les stûpas sont en forme de cloches et percés de nombreuses ouvertures décoratives. Des statues de Bouddha assis peuvent être observées par les ouvertures.

Borobudur 2

Borobudur est le monument le plus visité d’Indonésie et c’est vrai qu’il y avait pas mal de monde alors qu’on était en période creuse. Mais on le comprend car c’est vraiment impressionnant !

bouddhas

Le travail de construction a été énorme avec un grand nombre de sculptures et des kilomètres de fresque racontant la vie de Buddha.

bouddhas2

fresque

Le second site historiquement réputé des environs de Yogyakata est celui de Prambanan.

Le site de Prambanan, qui tire son nom du village près duquel il se trouve, est le plus grand complexe sacré de Java. Distant de quelque 15 km de Yogyakarta, il est consacré aux trois grandes divinités hindoues : Shiva, Vishnu et Brahma. Il a été construit au IXè siècle.

Prambanan

Le site a beaucoup souffert d’un tremblement de terre en 2006 mais la reconstruction se poursuit et on peu admirer six temples.

Prambanan 2

Dans l’un d’eux on a pu approcher la statue de Ganesh. La légende veut que si on lui touche différentes parties du corps il peut nous transmettre ses pouvoirs : la trompe la connaissance, le ventre la richesse et les pieds de faire un beau voyage ! On n’a pas lésiné, on a touché les trois !!!

statues

A la faveur d’une éclaircie, on a admiré de loin le volcan Mérapi.

Merapi

Ce volcan est sous haute surveillance car les risques d’éruption sont très importants. La proximité de la ville de Yogyakarta avec son million d’habitants fait redouter le pire aux vulcanologues. le Mérapi se réveille très régulièrement et avait causé la mort d’une centaine de personne en 2010.

Un peu de légèreté avec une visite dans un lieu un peu particulier, bien plus courant en Asie qu’en Europe, le marché aux oiseaux.

cages

Beaucoup de particuliers possèdent des oiseaux en cages et là le choix était immense. On pouvait aussi voir des coqs de combat ayant envie d’en découdre.

oiseaux

Beaucoup d’oiseaux inconnus chez nous, ça chantait un peu partout.

Mais il n’y avait pas que des oiseaux…

bizarre

Des vers, des criquets, des poissons et des… chauve-souris ???

Et après le mouton rose qui vous avait tant plu, voici…

violet

 Le poulet violet ! Bon on n’a pas d’explication à ce phénomène, on attend donc vos lumières sur cette particularité !

D’ailleurs on a fait une photo spéciale ici à Bangkok aujourd’hui. La première ou le premier qui trouve ce qu’elle représente aura la chance de recevoir une carte pour la nouvelle année. Un indice : une histoire de couleur…

Allez, Topette !

Balinaiseries

Quand nous sommes arrivés à Bali on savait que la saison des pluies avait débuté. Mais on ne peut pas toujours bien tomber quand on fait un tour du monde, les saisons ne changent pas suivant nos envies! Au début, à Bali, on avait chaud et beau mais pas d’eau… sauf dans la piscine !

pieds

La pluie et les orages sont arrivés la nuit puis en soirée et pour finir un peu n’importe quand dans la journée. Alors bien sûr quand il fait chaud mais qu’il pleut c’est moins facile pour se balader, surtout sur les hauteurs de l’île ! Et en plus les photos sont moins jolies sans le ciel bleu… Nous avons quand même passé de belles journées en visite autour d’Ubud et un peu plus loin…

Comme on vous le disait déjà dans le précédent billet, la particularité de Balli est de posséder une quantité astronomique de temples hindous ! C’est un peu normal puisque c’est la seule île hindouïste de l’Indonésie, pays majoritairement musulman. On est allés visiter quelques-uns de ces temples même si on ne comprend pas toujours ce qu’ils représentent et que les explications sont rares.

Le premier site visité, la grotte de l’éléphant (Goa Gadja) porte un nom énigmatique puisqu’il n’y a jamais eu d’éléphants à Bali. L’entrée de la grotte, une tête monstrueuse représente un démon et à l’intérieur il y a seulement 2 autels et une statue de Ganesh. A l’extérieur, de l’eau coule de six statues de femmes, de l’eau censée conserver votre jeunesse. Nous on n’en a pas besoin, on est déjà vieux (dixit Georges)…

grotte

Un peu plus loin sur la route, la source de Tirta Empul. Toujours des décors majestueux et très ouvragés.

porte

Ici on se trouve sur un site d’eaux miraculeuses, un Lourdes local en fait. Beaucoup de temples et de bassins où coulent les eaux sacrées. Les pèlerins viennent déposer des offrandes sur les nombreux autels puis vont se baigner dans les différents bassins en mettant la tête sous les  fontaines, en commençant par celle de gauche et en poursuivant vers la droite. Il faut respecter l’ordre pour bénéficier des pouvoirs de guérison et de survie de cette eau.

HOLLY WATER

C’est ouvert à tous et de nombreux touristes n’hésitent pas à se joindre aux pèlerins. Tant que c’est fait dans le respect des croyances et des hindous pourquoi pas mais de là à se promener dans le bassin avec sa GoPro pour filmer les poissons en même temps qu’on effectue ses ablutions c’est tout de même… surprenant !

Tout autour, on peut se promener dans le parc pour admirer différentes statues… et un nombre impressionnant de poissons !

STATUES

Toujours dans la petite ville de Tampaksiring, un autre temple mérite une visite. Il est situé au bord de la rivière, au milieu des rizières, et il faut descendre 230 marches pour y parvenir (en fait c’est surtout la montée qui est dure…). Le temple se compose de deux rangées de pagodes encastrées dans des niches creusées dans la roche. Elles se font face à face de chaque côté de la rivière… et personne ne peut dire à quoi elles servent !

TEMPLE

Et la ballade était très jolie au milieu des rizières…

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Un contemplatif qui, accessoirement, vendait des noix de coco.

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Et le riz était bien mûr.

Pour nous permettre quelques pauses dans la remontée, beaucoup d’artisanat bien travaillé mais on n’a pas de place dans les valises. Les sculptures réalisées dans les noix de coco étaient très jolies.

deco

L’arrivée au lac Batur s’est faite, malheureusement, sous les nuages. Nous avons eu le temps d’apercevoir le Mont Batur avant qu’il ne disparaisse sous de gros nuages noirs mais nous ne pouvions pas nous approcher plus sous la pluie battante.

MT BATUR

On aperçoit une coulée noire, les restes d’une éruption qui a eu lieu l’an dernier. Pas de dégâts mais l’éruption a duré une quinzaine de jours. Pour en faire le tour il vaut mieux venir à la saison sèche.

La pluie se calmant on a pu admirer les rizières en terrasses sur la route de retour vers Ubud.

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Superbe paysage !

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Une deuxième journée de vadrouille sous un ciel bien gris qui nous a menée jusqu’au temple de Tanah Lot bâti sur un rocher dans la mer.

THANALOT

C’est un lieu de méditation où l’on vénère les esprits de la mer… et où volent les bateaux. On ne doute pas que ça doit être très beau au coucher de soleil mais il n’était pas là ce jour là !

Ce qui est agréable quand on visite des temples c’est qu’ils sont toujours construits au milieu de beaux jardins bien entretenus. Celui-ci, entouré d’eau, c’est le temple royal, situé à Mengwi.

temple royal

Le  dernier, qu’on aurait bien aimé voir sous le soleil, Ulu Danu, à Bedugul, au bord du lac Bratan. Il est dédié à la déesse des eaux.

La photo en bas à gauche est celle d’un stûpa avec des statues de Boudha, installé non loin du temple hindou.

LAC

Les religions vivent en bonne harmonie dans cette région car à quelques centaines mètres on peut aussi voir la coupole d’une mosquée.

statues 2

Une grande cérémonie se préparait mais nous sommes partis, chassés par les trombes d’eau qui sont tombées le reste de l’après-midi.

ombrelles

Notre séjour à Bali est arrivé à son terme après plus de 10 jours passés sur l’île. Bien sûr nous n’avons pas pu profiter de tous les bons conseils qu’on nous a donnés (merci Philippe et Myriam) pour des raisons météorologiques (vous l’aviez compris) mais nous avons découvert une île très belle, très verte…

verdure

… une population très agréable et très souriante. Et même si on n’a pas pu aller sur les plages ( on se rattrapera en Thaïlande) on a bien profité de la douceur de vivre qui existe ici, à Bali. Et maintenant, un petit tour de Java… non, pas la danse, l’île !

Allez, Topette !

Dans la moiteur balinaise

Changement de pays, changement  de continent, changement de temps… en arrivant à Bali dans la nuit, il y a déjà une semaine, on peut dire qu’on s’est sentis tout liquide d’un coup ! Faut dire que le taux d’humidité est facilement de 70%… il peut même monter à 100% quand les orages éclatent ! On est quand même chanceux car la pluie est chaude et que du coup on a l’impression de prendre une bonne douche… sans savon !

Mais oublions ces considérations météorologiques (en plus il pleut seulement en fin d’après midi et la nuit) et promenez-vous, avec nous, dans la ville d’Ubud en Indonésie.

Ubud est une ville de 8000 habitants mais à laquelle se sont rattachés de nombreux villages. La ville est en plein développement et les nouvelles maisons poussent un peu partout.ville

Toute l’île de Bali est tournée vers le tourisme, les vacanciers sont très sollicités pour un taxi ou un achat et il faut être vigilants pour circuler au milieu des centaines de scooters ! Mais tout se fait avec le sourire et les habitants sont rarement insistants, on retient surtout leur grande gentillesse.

Et pas de construction sans échafaudage assez impressionnants en bois et bambous. Mais c’est du solide !

bambou

Ce qui nous a surpris se sont les nombreux temples que chacun construit dans son jardin ! Le pays est de religion hindoue, que nous ne connaissons pas vraiment, et les cérémonies sont nombreuses et très suivies. Plusieurs fois par jour, les femmes déposent par terre, sur les trottoirs, devant l’entrée des maisons ou au pied des statues, des petites offrandes constituées de fleurs, riz, épices… Il va falloir qu’on se documente sur cette religion pour la comprendre un peu mieux et on doit la retrouver en Inde.

temples

Les animaux sont également vénérés dans la religion hindoue, notamment les singes représentés par le dieu Hanunan. On peut voir, dans une belle forêt, la Sacred Monkey Forest, une communauté de macaques déambuler au milieu des temples. Ils sont évidemment très choyés.singes
Un joli temple à voir à Ubud, celui de Saraswati, et surtout un bassin de nénuphars… rafraîchissant !

temple

Un peu plus loin nous nous sommes engagés dans une ruelle pour arriver dans les rizières. Dans celles-ci le riz était mûr et la récolte était bien entamée. Le riz est coupé, égrené puis mis à sécher.

homme riz

L’épouvantail musical se mettait en action dès qu’un petit vent se levait…rizieres2
Ubud est également réputé pour le talent de ses artistes peintres et ce depuis de nombreuses années. Plusieurs musées dans la ville présentent leurs œuvres et nous avons choisi de rendre visite au Blanco Renaissance Museum. Antonio Blanco est un peintre d’origine philippine et espagnole, né en 1911, installé par amour à Bali de 1952 à sa mort en 1999.  Il était très connu à travers le monde et on l’appelait souvent le Dali d’Indonésie. Il avait construit sa maison sur les hauteurs d’Ubud où se trouve également le musée et l’ensemble est très agréable à visiter. Son fils, Mario, également peintre réputé, poursuit l’œuvre de son père.

antonio blanco

Antonio Blanco aimait peindre les jeunes danseuses balinaises (dénudées de préférence) mais on ne peut pas montrer les tableaux car il est interdit de prendre des photos. Il aimait également beaucoup les oiseaux exotiques et nous avons pu en voir différents spécimens dans le jardin.

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Celui du bas est vraiment bizarre…

Après cette visite nous avons poursuivi notre ballade au milieu des rizières pour aller déjeuner. Quelques restaurants y sont installés, offrant une belle vue sur les champs et… les travailleurs !

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A peine récoltées certaines parcelles sont replantées. Selon les espèces le riz arrive à maturité entre 3 et 9 mois.

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Pour ceux et celles qui s’inquièteraient de savoir si on mange bien, rassurez vous la cuisine indonésienne est très bonne. La base reste le riz et les nouilles mais avec beaucoup de légumes et de fruits. La preuve en images…

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Oui Bastien, ton père a bien du Tofu dans son assiette ! (à gauche)… et deux crêpes à la banane avec glace à la vanille… 

On est toujours à Ubud, on prend notre temps pour visiter, tout va donc très bien !

Allez, Topette !