Ice, Wet and Hot !

Ice, parce qu’après notre visite au pays de l’illusion, nous allons voir de près un glacier !

Pour cela, nous partons de Wanaka dans la valeureuse camionnette-à-tout-faire en direction de l’ouest afin de rejoindre ce qu’ils appellent ici la West Coast.

Comme toujours, les paysages traversés sont somptueux et les couleurs incroyables.

Nous faisons quelques pauses en route notamment pour voir les “Blue Pools” en haut à droite sur la photo qui s’atteignent après une marche d’environ 3O minutes mais c’est très loin d’être plat !

Au détour de la route nous apercevons enfin la mer de Tasman, qui borde toute la côte ouest.

C’est sauvage, c’est beau, on dirait la Bretagne !

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous dirigeons vers le Fox Glacier. Pour parvenir à le voir, il faut parcourir un sentier raide, souvent très raide, parfois très très raide ! Et même des fois dangereux…

Enfin on atteint le glacier qui s’étire sur 13 km. Sa particularité est de descendre pratiquement au niveau de la mer (300 mètres d’altitude), ce qui le rend très accessible.

Après deux siècles de retrait, le Fox s’était remis à avancer en 1985 et a alors connu une période de près de 25 ans pendant laquelle il progressa, parfois jusqu’à un mètre par semaine, se rapprochant de la mer de Tasman. Actuellement il est en fort recul, le réchauffement climatique le condamnant à terme.

Par contre, niveau climat on peut voir sur les photos que c’était gris mais on s’en tire plutôt bien, notre randonnée de deux heures ayant été épargnée par la pluie qui tombe ici 178 jours par an.

Wet, car notre prochain arrêt prévu à Punakaiki pour voir les “Pancake Rocks” se fera sous la pluie !
Il faut savoir que les néo-zélandais, qui ne manquent pas d’humour, ont surnommé la “West Coast” la “Wet Coast” mettant ainsi en avant l’humidité qui règne sur cette côte, d’ailleurs assez peu peuplée et où les moutons ont cédé la place aux bovins.

Étroites et stratifiées, les formations rocheuses qui s’élèvent à Dolomite Point, un peu au sud de Punakaiki, sont des couches de sédiments et de calcaire dont la forme est due à l’érosion.

Pendant 30 millions d’années, des couches de calcaire et de débris marins se sont accumulées les unes sur les autres, donnant naissance à ces falaises hors du commun qui ressemblent étrangement à de gigantesques piles de crêpes typiques des États-Unis.

Un Blue Penguin ? Non, une Blue Martine sous la pluie !

Après une nuit passée à Westport, nous nous dirigeons vers le Cape Foulwind dans la Tauranga Bay toute proche.

Coup de chance il fait soleil, ce qui rend la West Coast beaucoup plus belle. On se dépêche donc de faire la petite randonnée qui mène au cap avant que ça ne change, car il est possible d’avoir les quatre saisons plusieurs fois par jour dans le coin.

Tiens ! Un weka, ou plus précisément un râle wéka, actuellement en déclin.
C’est un oiseau endémique de Nouvelle-Zélande ayant la particularité d’être incapable de voler. Ses ailes lui servent uniquement à se propulser lorsqu’il saute, grimpe sur des branches basses ou se bat avec ses semblables, créant un nuage de poussières afin d’aveugler l’adversaire.
En revanche, il marche rapidement. C’est également un excellent nageur, pouvant se déplacer ainsi sur de longues distances en zones humides, parfois même en mer.
Il s’aide de son bec pour retourner galets, algues, amas de feuilles, sous lesquels il cherche de petits invertébrés.

Et puis si on vient au Cape Foulwind, c’est surtout pour observer la colonie d’otaries à fourrures (les oreilles on vous a déjà dit !) qui y a élu domicile.
Nous les otaries c’est notre truc depuis les îles Galápagos, on ne s’en lasse pas.

Qu’est-ce qu’elle a ma moustache, elle est pas belle ma moustache ?

Nous mettons cap au nord direction Motueka “au sommet” de l’île du Sud.

La montagne dans le lointain semble parée d’or sous l’effet des genêts en pleine floraison.
Un passage à Kaiteriteri nous permet de voir une belle plage et un échassier dont on ne sait rien.

La Team Topette ! compte sur les insoupçonnées et néanmoins impressionnantes connaissances de Christophe (notre expert en ornithologie) pour être éclairée sur cette bestiole au long bec.

Non loin de là, dans l’Abel Tasman Park on peut voir une curiosité surnommée le Split Apple Rock.

Comme son nom l’indique cette roche ressemble à une pomme coupée en deux. Elle se trouve dans l’eau et n’est accessible qu’en bateau.
On peut atteindre la petite plage (découverte à marée basse) qui se trouve en face, à pied au terme d’une randonnée qui nous a permis de voir de jolies fleurs dont nous ne connaissons pas le nom.

Si un lecteur féru de botanique se dévoue pour nous renseigner, nous en serons ravis.

Puis nous poussons jusqu’à Nelson ou c’est jour de vide-grenier. On n’a pas de grenier dans la camionnette-à-tout-faire donc rien à vendre, et on n’a pas trop de place non plus, donc rien à acheter.
Par contre les veilles voitures du musée de Nelson étaient de sortie et ça rutilait sous le soleil.

Un vieux pick-up Dodge avec un nez superbe.

Et puis Hot, car au détour d’une rue dans la ville on tombe sur des hot rods (sans Barrie Masters, les connaisseurs comprendront).

Un Hot rod est une automobile de collection restaurée et modifiée généralement à base des premières voitures américaines des années 1920 aux années 1950, avec pour modèles de prédilection les premières Ford.

On mettrait facilement trois texans dont deux barbus dans celle-ci, non ?

Allez, une dernière pour la route.

Celle-là était garée à Havelock, petite bourgade connue pour sa production de grosses moules vertes.
Nous nous sommes arrêtés au Mussel Pot, restaurant réputé pour cette spécialité, afin de goûter ce met délicat.

L’endroit est facile à trouver, ils ont mis une gamelle de moules sur le toit !

On a pris un plat pour deux (une vingtaine de moules en tout) qui était un assortiment de différentes façons de cuisiner les moules (fumées, à la crème, en croquettes, en beignet, marinées etc..).
C’était succulent et amplement suffisant pour deux !
Très bonne adresse, si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à vous arrêter.

Quand à nous, nous sommes repartis vers Picton qui sera l’ultime étape de notre voyage à travers l’ile du Sud.

Toujours de belles couleurs, de beaux paysages et même une publicité qui, bien qu’un peu datée, me semble terriblement efficace…

En passant par Blenheim nous arrivons à Picton. Pour le plaisir de notre expert ornithologue, quelques oiseaux locaux.

Voilà, nous sommes arrivés au bout de notre balade sur la superbe île du Sud de la Nouvelle-Zélande qui nous a ébloui et c’est le port de Picton qui nous verra embarquer avec notre fidèle camionnette-à-tout-faire vers l’île du Nord que nous sommes impatients de retrouver.

C’est chouette de repartir en vacances quand les vacances sont finies !

Allez, Topette !

Juste une illusion

Profitant d’un après-midi moins jeune, ou pluvieux c’est selon, nous allons tenter de mettre à jour le blog qui a pris pas mal de retard.
Quittant la région des fjords, nous contournons la montagne pour rejoindre Queenstown en repassant par Te Anau, car il n’y a pas d’autre route possible.

Quelques arrêts s’imposent naturellement aux “lookout” (point de vue en français) qui jalonnent la belle route qui nous emmène à Queenstown.

On ne s’en lasse pas de ces trois couleurs dominantes : vert pour les pâturages, blanc pour la neige les moutons et les quelques nuages, bleu pour les lacs et le ciel !

Un peu partout sur l’île du sud on a vu des élevages de moutons, vaches, bœufs et aussi un animal moins courant, le cerf (dans certains cas des wapitis).

On a été un peu surpris de voir de grands troupeaux de ces cervidés brouter l’herbe d’immenses pâturages.
Principalement élevés pour leur viande, ils le sont aussi pour leur bois. Les ramures poussent tous les ans et elles sont coupées (sous anesthésie !), gelées puis vendues. Le “velours” est prélevé sur les bois et est utilisé pour ses vertus médicinales, contre l’hypertension et l’arthrite (en Asie). Il est possible d’en récolter jusqu’à 10kg par an et par animal ! Heureusement qu’on voyage, on apprend plein de choses qu’on peut partager… Et vous ne serez pas étonnés de voir plein de cerfs en Nouvelle Zélande ! (clin d’œil à Fab et Isa).

Nous voilà à Queenstown, ville d’environ 11000 habitants située au bord du lac Wakatipu.

Cette ville s’est spécialisée dans les sensations fortes telles que le saut à l’élastique (inventé ici) le rafting, le hors-bord, le parapente, le parachute, etc… Elle est surnommée la capitale mondiale de l’aventure.
En saison c’est aussi une station de sports d’hiver réputée.

Il est possible de faire des croisières sur le lac Wakatipu à bord du TSS Earnslaw, un bateau à vapeur datant de 1912.
Il a été livré la même année que le Titanic mais lui n’a jamais coulé et assure le transport des passagers sur le lac Wakatipu depuis un siècle. L’équipage alimente sa cheminée avec une tonne de charbon toutes les heures !

C’est le dernier navire de son genre en activité dans l’hémisphère sud et il a fait une petite apparition au cinéma dans le dernier Indiana Jones.

On a hésité entre les diverses activités qu’on avait vues, avec une petite attirance pour une table tout confort à gauche sur la photo (chauffage + plaid, ça doit pas être mal !).

Finalement on s’est contenté du plaisir des yeux dans cette ville, il faut bien le dire un peu artificielle.

A l’heure du repas, nous avons fait halte chez Fergburger. Ce fast-food se vante de servir les meilleurs hamburgers de Nouvelle-Zélande et même du monde. Il est ouvert de 8 heures 30 jusqu’à 5 heures le matin suivant.

On s’est donc dévoué, et on a testé pour vous le Fergburger Deluxe (on ne se refuse rien..).
Le burger est gros et il est excellent de l’avis unanime de la Team Topette ! Donc quand vous passerez dans le coin, n’hésitez pas, on vous le recommande.

Un truc qui nous plait beaucoup ici, ce sont les boîtes aux lettres.

Souvent regroupées (ça doit simplifier le travail du facteur) elles sont souvent décorées, voire bricolées, par leurs propriétaires. C’est sympa à voir (et encore on ne vous à pas mis toute la rangée).

De Queenstown en longeant le lac Wakatipu on atteint facilement la petite bourgade de Glenorchy.

Cette route est une des plus belle route de l’Île du Sud, on a envie de tout photographier !

Le lac, la montagne, la neige, le reflet ….

La neige, le lac, le reflet, la montagne …

La montagne, le lac, le reflet, la neige …

Le reflet, la neige, la montagne, le lac ….

Allez, on arrête là ! Ah si, l’eau aussi ça le fait bien.

Avec tout ça on n’avance pas vite mais on finit quand même par arriver à Glenorchy qui n’est finalement qu’à une cinquantaine de kilomètres de Queenstown.

Il parait que Glenorchy produit un excellent whisky qui porte son nom, mais on n’a vu ni distillerie ni bouteille de whisky à vendre. Serait-ce une légende néo-zélandaise ?

A défaut on a vu des arbres qui poussent dans l’eau, des montagnes, des palmiers et encore un oiseau inconnu.
Amis amateurs d’ornithologie, n’hésitez surtout pas à nous éclairer comme vous savez si bien le faire !

Et puis c’était jour de fête à Glenorchy.

Il y avait un petit marché animé par deux musiciens. On vous fait profiter du live, bande de petits veinards !
Sous un superbe soleil, on en redemande !

Le lendemain, départ pour Wanaka avec un arrêt à Arrotown, ancienne ville d’exploitation aurifère située sur les rives de la rivière Arrow, d’où son nom.

A 300 mètres du centre du village on trouve les ruines de l’ancien campement bâti par les immigrants chinois d’Arrowtown. Quand le volume d’or trouvé dans la rivière a commencé à diminuer, pour que le village ne devienne pas fantôme, on fit venir par bateau des Chinois en leur faisant miroiter les pépites d’or.
La famine qui sévissait en Chine à l’époque et la perspective de rentrer au pays fortune faite suffirent à convaincre 5000 pauvres bougres de s’expatrier. Réputés travailleurs, les Chinois sont parqués en dehors du village, en raison de ce qu’il faut bien appeler une ségrégation raciale.

Le village en lui-même fut fondé durant la grande ruée vers l’or de 1862. Il en a conservé un côté “Far West” assez prononcé, et 70 constructions datent de cette époque.

Et une photo de la poste, pour notre postier préféré !

Non prenons ensuite la destination de Wanaka pour y passer la nuit.

Toujours quelques beaux paysages et une petite église remarquée à Cardrona lors de notre pause déjeuner dans la camionnette-à-tout-faire.

Wanaka est une petite ville située au bord du lac éponyme.

On ne se plaint pas de la vue qu’on a du lit (photo en bas à gauche) même si, visiblement certains ont aussi une belle vue dans leur belle voiture !

On se rend rapidement compte, encore une fois, que la signalisation néo-zélandaise est bien faite et ne laisse rien passer.

Mais Wanaka est célèbre pour deux choses.
La première est ce qu’on appelle ici le Wanaka Tree et qui est, parait-il, l’arbre le plus photographié de Nouvelle-Zélande.

On a fait comme tout le monde, clic-clac merci Kodak.
Du coup ça fait monter le score de photographies, bien joué les kiwis !

La deuxième chose qui rend Wanaka célèbre est la Puzzling World.

Le Puzzling World est un petit parc d’attractions avec un labyrinthe (bof) et des salles sur l’illusion d’optique.
Cette partie était la plus intéressante et la plus ludique.

Par exemple, combien voit-on d’animaux sur le dessin de droite et sont-ce des colonnes ou des personnages à gauche ?

Le tricot de face ne laisse rien voir, il faut regarder de biais pour que se révèle le portait d’Einstein.

La question est dans le tableau. Les non-anglophones peuvent prendre un dictionnaire ou se faire aider par un voisin anglais, bloqué en France par le brexit.

Et une dernière pour la route qui, la Team Topette ! n’en doute pas, fera bien rigoler en France.
C’est pas tout ça, mais on a le spa qui nous attend …

Allez, Topette !

Plein sud

Quittant la charmante ville d’Oamaru de bon matin, nous mettons résolument cap au sud en longeant la côte est.
Cela nous pousse à Moeraki ou nous faisons un arrêt sur la plage , histoire de voir à quoi ressemblent de près les fameux Boulders dont nous avons entendu parler.

Les Moeraki Boulders sont des rochers sphériques exceptionnellement grands dont les plus imposants pèsent plusieurs tonnes et vont jusqu’à trois mètres de diamètre.
Il s’agirait de dépôts de calcites autour de noyaux de boue fossilisés dont l’étrange forme sphérique serait le résultat d’une érosion de 60 millions d’années dans le sable des falaises côtières.

Quelques uns sont cassés ce qui nous donne un aperçu de l’intérieur.
C’est rigolo, mais pas facile de jouer aux boules avec car il manque le cochonnet (et le pastis).

Nous reprenons notre route pour quelques kilomètres qui nous emmènent à un endroit nommé Shag Point, où nous pouvons admirer quelques otaries qui se font bronzer.

Rappelez-vous, ceux du fond qui ne suivent rien : s’il y a des oreilles, ce sont des otaries, sinon ce sont des phoques ! (Gaffe à l’interro surprise en mars…)

Une petite vidéo de l’otarie qui se réveille de sa sieste.

Il y avait aussi des oiseaux (des mouettes à tête noire ça existe ça ?).

Notre journée s’achève à Dunedin, la deuxième ville de l’île du sud par sa population (127500 habitants en 2013).

Le monument emblématique de Dunedin est la gare, magnifique exemple d’architecture ferroviaire de l’hémisphère Sud.
Sa construction mélange le calcaire beige d’Oamaru, la pierre bleue de l’Otago et le marbre d’Aberdeen. Son style Edwardien a valu à son architecte George Troup d’être affectueusement surnommé “George Pain d’épice”.

Ses dimensions restent modestes si on la compare à d’autres gares plus prestigieuses mais la perfection de ses proportions lui confère malgré tout une impression de grandeur.

L’intérieur de la gare est superbe, notamment le sol du hall d’accueil constitué de 725.000 carrés de mosaïque.

Dunedin a été fondée en 1848 par des Écossais dirigés par le capitaine William Cargill. Le nom de la ville est le nom écossais d’Édimbourg, la capitale de l’Écosse.
Quelques beaux bâtiments anciens émaillent notre flânerie comme l’ancienne prison de la ville (en bas à gauche de la photo). Construite en brique rouge, elle copie l’édifice londonien de Scotland Yard.

Nous admirons aussi au passage quelques œuvres de street art, qui égaient toujours les villes.

C’est d’autant plus beau que c’est par définition éphémère et encore gratuit ?

Gratuite aussi l’entrée du Toitū Otago Settlers Museum qui retrace l’histoire de la ville à travers toutes ses périodes. On peut y voir quantité d’objets du temps passé, comme des vieilles pièces de monnaies ou des milliers de photos ainsi que des véhicules d’époque, comme des voitures de pompier, un wagon de tramway et même une locomotive à vapeur.

Deux photos pour notre discret, mais néanmoins nombreux, lectorat amateur de deux roues dont le modèle Harley Davidson F61 ci 1000cc de 1916 qui réjouira, j’en suis sûr, les afficionados de la marque.

Dunedin possède une particularité insolite, celle d’avoir une rue qui figure dans le Guinness Book des records.
C’est Baldwin street, qui grimpe sur 350 mètres avec une inclinaison de 35 degrés.

Pas facile à rendre en photo, mais c’est bien la rue la plus en pente du monde.
Son revêtement est en béton, car l’asphalte pourrait s’écouler en cas de forte chaleur, et un escalier sur le bord de la route permet de gravir la pente plus facilement.
Chaque été depuis 1988 a lieu le “Baldwin Street Gutbuster”, retransmis à la télévision, lors duquel un millier de coureurs s’affronte à la course sur une montée/descente de la rue.

Cette photo-là, c’est juste pour notre plaisir personnel parce qu’on adore ces superbes maisons !

Dunedin se trouve juste à l’entrée de la péninsule d’Otago, et la route de bord de mer qui la longe est l’occasion de superbe vues sur l’Otago Harbour d’un côté et l’océan Pacifique de l’autre.

La péninsule s’étend parallèlement à la terre ferme sur 20 km, avec une largeur maximum de 9 km. Elle est reliée à la terre à sa partie sud-ouest par un isthme de seulement 1,5 km de large.

La population totale de la péninsule est de moins de 10 000 habitants, dont la moitié dans la banlieue de Dunedin, formant l’extrémité ouest.

Pour le reste de sa longueur, il y plusieurs petits villages dispersées comme Portobello et Otakou. Ca nous a même parfois un petit air de lande irlandaise (avec une camionnette-à-tout-faire au milieu et une des deux membres de la team Topette ! au bord de la route).

Tout au bout de la péninsule se trouve un phare (normal me direz-vous, c’est quand même là qu’il sera le plus utile).

Mais on y trouve aussi le Royal Albatross Centre.
En effet la péninsule est une zone de reproduction d’une colonie d’albatros royal du nord, la seule colonie d’albatros que l’on puisse trouver sur une terre habitée.

Bon, on n’en a pas vu, mais on a vu d’autres oiseaux (on organiserait bien un jeu avec un lot pour celui qui reconnaît ces piafs, mais on ne connaît pas la réponse).

Puis toujours cap au sud, on traverse les Catlins et forcément on arrive à Invercargill.
Invercargill compte un peu plus de 50 000 habitants et c’est l’une des villes les plus australes du monde.
On voulait voir le Southland Museum mais pas de chance le musée était “Closed Permanently”.
Mais les jardins étaient ouverts et en ce début de printemps, la balade fleurie sous le soleil était très agréable.

A Invercagill, quand on continue cap au sud on arrive à Bluff. Et à Bluff comme ils savent qu’on ne peut pas aller plus loin, ils ont mis des panneaux pour qu’on puisse voir toutes les innombrables possibilités de destinations qui s’offrent à nous.

On a bien vu qu’il fallait qu’on parte alors on a fait route vers Te Anau, cap à l’ouest donc !

Du coup, on retrouve les montagnes et les moutons ! Il faut dire que du mouton, il y en a et c’est rien de le dire !
Et puis on bute sur un lac et nous sommes arrivés à Te Anau, la porte d’entrée du Fiordland comme ils disent.

Te Anau est le passage obligé pour se rendre dans la région des fjords du sud de l’île du sud. C’est aussi le nom du très beau lac sur le bord duquel se situe la ville.

Nous partons de Te Anau, non pas en hydravion mais en camionnette-à-tout-faire, par la Milford Road en direction du Milford Sound, l’un des deux principaux fjords sur lequel nous allons faire une petite croisière.

les arrêts tout au long de cette magnifique route ne manquent pas.

Notamment à mi-parcours une vue de la montagne se reflétant sur le bien nommé Mirror Lake (quand les canards ne troublent pas l’eau).

On peut aussi croiser le Kéa de son vrai nom Nestor Kéa qui est un perroquet montagnard, endémique de Nouvelle Zélande où il est surnommé « Le clown des montagnes du Sud de Nouvelle Zélande ».

Enfin nous arrivons à l’embarcadère du Milford Sound où nous attend notre bateau, le “Sinbad”.
Ne nous racontons pas d’histoire, le temps était très nuageux, ce qui n’est pas mal pour un endroit ou il pleut normalement un jour sur deux.

Le bateau navigue pendant deux heures entre les pentes escarpées du fjord.
Le fjord (ou fiord) est en fait une vallée glacière qui se forme lorsque le glacier se retire de cette vallée dont le fond est situé sous le niveau de la mer, laissant le champ libre aux eaux maritimes d’avancer à l’intérieur des terres.

On peut y voir de nombreuses cascades, qui sont inatteignables par la voie terrestre.

Ainsi que des animaux sauvages qui ne sont pas dérangés par la présence humaine : des otaries, des pingouins et même des dauphins, mais la photo du dauphin n’est pas exploitable (il aurait fallut plonger pour bien faire, mais il y a certaines limites que nous ne franchirons jamais, surtout en terme de température de l’eau !).

Un dernier coup d’œil avant d’accoster.

Demain on repart dans les montagnes, keep on rollin’ comme dirait l’extraordinaire Little Bob.

Allez Topette !

PS : Si je ne me trompe pas de date, bon anniversaire mon Bill…

Tombe la neige…

Notre arrivée au Lake Tekapo n’était pas très encourageante. Celui-ci était perdu dans les nuages qui se déchiraient rarement, faisant penser au “smoke on the water” tube incontournable de Deep Purple.
Après une nuit dantesque (-5° au petit matin, les vitres de la camionnette-à-tout-faire étaient gelées de l’intérieur), que nous avons passée au chaud sous nos deux couettes superposées (bien vu l’achat de la deuxième chez The Warehouse !), le matin était ensoleillé et les nuages avaient disparu.

C’est beau mais c’est froid ! mais c’est beau …

Le lac, d’approximativement 83 kilomètres carré se situe à 710 mètres d’altitude et provient de la fonte de glaciers en amont. Ce sont ces mêmes glaciers qui sont à l’origine de la couleur bleu turquoise si particulière des lacs de la région. En effet, en glissant sur les roches, les glaciers provoquèrent une sorte de “poussière” de roche qui, mélangée à l’eau, lui confère cette couleur.

Les montagnes nous émerveilleront tout le long du trajet que nous empruntons ensuite pour relier un autre lac, le Lake Pukaki.

Le Lake Pukaki est le plus grand lac de la région du Mackenzie avec ses 178,7 Km2.

Comme le Lake Tekapo, le Lake Pukaki est également utilisé pour la production d’électricité. L’île du Sud, grâce à ses barrages, produit plus de 55% de l’électricité consommée en Nouvelle-Zélande.

Au bout de la route se profile l’Aoraki/Mont Cook.

L’Aoraki/mont Cook est le point culminant de la Nouvelle-Zélande. Il fait partie des Alpes du Sud et culmine à 3724 mètres d’altitude, au-dessus du glacier Tasman. Le sommet est gravi pour la première fois en 1894 par Tom Fyfe, George Graham et Jack Clarke.

Son nom combine celui de la légende māori et de James Cook. La double toponymie a été mise en place en 1998, mais l’Aoraki/Mount Cook est le seul endroit de Nouvelle-Zélande où le nom maori se place en tête. Il appartient depuis lors à la tribu des Ngai Tahu. L’accord passé avec le gouvernement prévoit que la montagne sera un jour offert à la nation pour qu’elle en assure la garde.

Au pied de l’Aoraki/Mount Cook on trouve le Mont Cook Village, qui sert de base à de nombreuses randonnées.

Le village est situé à 750 mètres d’altitude, les alentours sont grandioses et on a l’impression d’être au milieu des montagnes.

C’est froid mais c’est beau ! mais c’est froid …

Alors on reprend notre route, toujours au milieu de paysages somptueux, et toujours en longeant des lacs.

Le Lake Ruataniwha puis le Lake Aviemore.

On traverse ensuite des paysages bucoliques peuplés de l’ethnie majoritaire en Nouvelle-Zélande : le mouton.
Des champs entiers, avec ou sans laine (ça dépend de l’avancement de la tournée du tondeur) des blancs, des noirs, des marrons, la vie quoi.

En plus les moutons, c’est bête à prendre en photo. Quand on s’approche ils reculent et quand ils sont loin ils se retournent pour regarder ce qu’on fait.

Un petit détour à la sortie du village de Duntroon nous emmène au site nommé Elephant Rocks qui a servi de décors à une partie du film Le Monde de Narnia.

L’érosion naturelle a sculpté d’étonnantes formes de différentes tailles et couleurs dans du calcaire.
Ce site est constamment surveillé par de farouches gardiens mérinos, dont un à bien voulu se laisser prendre en photo.

Là c’est sûr on est sur le bon continent !

Notre route nous amène dans la charmante ville d’Oamaru.

Cette ville abrite le plus grand nombre d’édifices classés de Nouvelle-Zélande. De nombreux bâtiments de style victorien en pierre calcaire blanche se succèdent le long de Thames Steet (la rue principale).

Le quartier du port se rénove et est le lieu prisé des commerces vintage tels que brocantes, bouquineries et friperies.
On a même aperçu une vielle moto pour nos nombreux lecteurs amateurs de deux-roues.

Nous avons aussi entrevu quelques enseignes qui pourraient intéresser d’autres lecteurs, non moins nombreux, et parfois les mêmes d’ailleurs.

Non loin du port nous sommes tombés sur une fête atypique où nous avons fini notre après-midi sous le soleil.

Le plus impressionnant à voir était sûrement les camions aménagés qui servent de lieu de vie à ces forains d’un genre nouveau.

Pas sûr que la maréchaussée française les verraient passer d’un bon œil !

En tous cas, ça représente beaucoup de travail et le résultat est surprenant et très impressionnant.
Ca s’appelle l’Extravaganza Fair et le site internet est ici

A bientôt pour de nouvelles aventures, et comme disait Confucius(?) : peut importe le but, seul compte le chemin.

Allez, Topette !

Sur la route…

… toute la sainte journée comme chantait De Palmas.

Quittant la ville pour la campagne, nous voici partis à la découverte de la péninsule de Banks au sud-est de Christchurch.
Agréable paysage verdoyant, vallonné, surplombant la mer, qui nous offre tout le long du chemin de superbes points de vue (“lookout” et non pas “point of vue” pour les non anglicistes).

C’est beau, on dirait l’Auvergne en Bretagne.

Au bout de la péninsule on arrive à la petite ville d’Akaroa, située au bord de l’océan pacifique qui, à cet endroit, remonte dans les terres.

Le village d’Akaroa (777 habitants en 2013) fut un court moment une possession française et il en reste quelques vestiges, notamment quelques noms de rue en français.
Nous on aime toujours les maisons en bois néo-zélandaise, et ce n’est pas le chat prenant le soleil à sa fenêtre qui nous contredira.

On adore aussi définitivement le bowling qui s’apparente à la boule de fort angevine, mais avec un chic “so british” qu’on n’est pas prêts de trouver à la société du coin.

Un dernier regard à Akaroa et son petit port avant de reprendre notre route, en espérant que les habitants résistent à la pression des grands croisiéristes qui veulent y imposer leurs paquebots.

Cap maintenant au nord de l’île du sud pour une visite à Kaikoura qui est redevenue accessible par la route (encore en travaux) après un isolement complet dû aux deux tremblements de terre de 2016.

Kaikoura est une ville de bord de mer et de bord de montagne !
En effet, de la plage on voit les montagnes enneigées.

C’est beau, on dirait les Alpes en Bretagne.
En plus l’hébergement était bien placé, on ne résiste pas à l’envie de vous mettre une photo du camping pour prouver nos dires.

Ce qui fait la réputation de Kaikoura, c’est la possibilité d’observer les baleines en saison.
C’était pas la saison, alors on a fait avec les otaries (un peu indolentes il faut dire).

Pour différencier un phoque d’une otarie, il suffit de regarder les oreilles : si on n’en voit pas c’est un phoque (ou alors une otarie de dos).

Quittant Kaikoura nous sommes descendus jusqu’à la petite ville de Géraldine où, il faut bien le dire, il n’y a rien à voir à part un petit musée local retraçant son histoire. Nous y sommes restés deux nuits, le temps de faire quelques emplettes et notamment l’achat d’une deuxième couette pour passer des nuits douillettes à notre prochaine destination, le Lake Tekapo.

Bien nous en a pris au vu des conditions météo rencontrées sur la route, avec quelques averses de neige.

Mais rien n’arrêtant des aventuriers de notre trempe, nous sommes finalement arrivés sains et saufs au bord du lac.
On a garé notre camionnette-à-tout-faire juste au bord afin de faire de belles photos dès que les nuages se dissiperont.
Vous verrez ça la prochaine fois !

PS : Quelques petites remarques en images

D’abord un souvenir ému d’une grande réussite des services de renseignements français, devenu une attraction touristique.

Un truc marrant à voir, le gars qui roule la pelouse du terrain de bowling sur sa petite machine qui roule de côté (de droite à gauche, puis de gauche à droite) pieds nus, mais avec le sérieux qu’impose son activité.

Les coutumes culinaires locales sont parfois surprenantes.

Sans rapport direct (quoi que…), les touristes chinois, de plus en plus nombreux, imposent que soient explicités quelques fonctionnements qui nous paraissent pourtant basiques.

Et pendant qu’on est à cet endroit, certains peignent dehors se qui se passe dedans.

Tiens, j’me serai pas trompé de continent moi ?

Allez, Topette !

A bon port, Salut !

Après 23 heures 30 mn en l’air, que nos vieilles carcasses ont plutôt bien supportées, nous avons posé le pied (enfin les quatre) sur le sol néo-zélandais.
Mais avant cela nous avions fait une escale d’une journée à Sydney que nous avons été content de revoir malgré une météo peu clémente.
Nous y repasserons lors de notre voyage mais nous vous mettons une photo de l’opéra en manière de teaser !

Après une courte nuit de repos (arrivée à 2 heures du matin oblige) nous avons pris possession de notre camionnette-à-tout-faire, qui sera notre lieu de vie pour les 54 prochains jours.
La conduite est plus facile que celle de notre camping-car, les dimensions étant notablement plus réduites.
Reste que ça se passe quand même du côté gauche et qu’il faut se réhabituer… et rapidement si possible !
Du coup pour le premier jour on s’est contenté de faire les courses (re-bonjour Pak’n’Save, ses bons nougats et muffins) et de se poser au South Brighton Holiday Park d’où nous sommes partis en bus explorer la ville de Christchurch.

Les dégâts du tremblement de terre de 2011 (d’une magnitude de 6,3 et ayant fait 185 morts) sont encore bien visibles et la ville est un immense chantier. La cathédrale a vu sa flèche s’effondrer à moitié et n’est plus utilisable.

L’architecte japonais Shigeru Ban a donc construit une cathédrale provisoire à base de tubes en carton. Avec une simple structure triangulaire, la cathédrale est prévue pour accueillir jusqu’à 700 fidèles, pour une durée estimée à 50 ans. Les gros tubes cartonnés qui la composent ont été étanchéifiés avec du polyuréthane et ignifugés, protégeant ainsi les matériaux de l’eau et du feu.

Nous avons profité du soleil de ce début de printemps pour admirer les œuvres que quelques artistes ont parsemées dans la ville, voir passer le vieux tram touristique remis en service récemment et flâner dans Regent Street surnommée la plus belle rue de Nouvelle-Zélande (sans doute par ses habitants).

Le street art colore de nouveau la ville (et le monde, merci les Innocents pour cette chanson que j’ai dans la tête depuis le réveil !).

Nous avons fini cette balade au jardin botanique, traversé par la rivière Avon et sur laquelle on peut faire un tour en barque ou en canoé.
Ne nous remerciez pas pour les fleurs, c’est le printemps et on va vers les très beaux jours !

Allez Topette !