Last but not least

Et oui on arrive à la fin de notre périple et on doit vous avouer qu’avec une température de 40° aujourd’hui à New Delhi on est plutôt en mode ramollo à l’ombre et sous les ventilateurs !!

Nous sommes quand même allés passer deux  jours à Amritsar, au nord ouest de l’Inde, où la température était plus fraîche.

Amritsar est la ville où l’on trouve l’une des merveilles de l’Inde, le Temple d’or des Sikhs.

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le Sikhisme est une religion inventée  au milieu du XVème siècle par le Guru Nanak. Il créa cette religion en mélangeant l’Hindouisme et l’Islam. Il crée cette nouvelle religion en ne gardant que ce qu’il pense de meilleur dans chacune. De l’Hindouisme il rejette le système des castes mais conserve la croyance en la réincarnation. De l’Islam il retient la simplicité, l’absence de représentations divines, la prière et le dogme d’un Dieu unique, la Vérité Suprême.

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L’Adi Granth, le livre sacré des Sikhs est conservé dans le Temple d’Or. A la fois catéchisme pratique, livre de prières et recueil de poésies, ce livre est la base de la foi Sikh.

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Ce lieu est un immense complexe religieux qui attire beaucoup de Sikhs du monde entier ainsi que des hindous, des musulmans et des touristes. On fait la queue pendant des heures parfois pour voir le livre sacré dans le temple.

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Le sikhisme prescrit l’honnêteté et le service de la société. les sikhs sont très présents dans le domaine de l’économie, des affaires et du commerce. Les sikhs (ce nom signifie disciple) ont une barbe non taillée et une belle moustache, n’ont pas le droit de se couper les cheveux et portent un turban coloré cachant leur chevelure sacrée et ne l’otent que le soir à la maison.

Pour cette visite nous avons dû nous couvrir la tête d’un foulard… et nous laisser pousser la barbe !

nous

 Beaucoup de monde également le soir quand les lumières illuminent le temple…

nuit

Et qu’elles se reflètent dans le bassin appelé “piscine de nectar” .

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Voilà… tout a une fin et notre merveilleux voyage se termine au pays des maharadjahs et de l’Inde éternelle. Nous espérons vous avoir donné envie de découvrir le monde et nous avons vraiment eu du plaisir à partager nos découvertes avec vous. Dans les jours qui viennent vous retrouverez les derniers bilans du voyage.

Mardi soir, en atterrissant à Orly, nous aurons certainement un petit pincement au cœur de penser que l’année de notre périple est déjà terminée mais nous serons heureux de vous retrouver tous très bientôt !

Avant de finir et comme on aime bien partager, on vous emmène faire un tour de tuk tuk… attention ça secoue !!!

Allez, Topette !

Couleurs Indiennes

Suite et fin de notre tour du Rajasthan…

Après quelques jours passés à Udaipur nous sommes partis visiter la région, très aride, car début d’été oblige, le manque d’eau commence à se faire sentir.

Kumbalhgarh est  une forteresse édifiée en 1548 et assez originale avec ses tours en demi-cercle !

Kumbhalgarh 1

Et encore plus bizarre, c’est une forteresse qui ne sert à rien puisqu’elle ne défend aucune ville mais elle est juste entourée de champs et quelques temples… et ça grimpe dur !

Kumbhalgarh 2

Le palais est complètement vide et la seule décoration visible est une fresque représentant des éléphants chasseurs et pêcheurs… Babar avant l’heure ?

Kumbhalgarh 3

Sur les petites routes que nous avons empruntées, nous avons découvert la vie rurale au moment des moissons, effectuées le plus souvent à la main. Pas toujours facile de travailler en sari…

Kumbhalgarh 4

1500 m2, 1444 piliers différents, 84 chapelles et tout est en marbre ! Ranakpur est le plus grand et le plus beau temple Jaïn, et, débuté en 1496, il a fallu 50 ans pour le construire !

Ranakpur 1

Les jaîns sont non violents, ils refusent les armes et ne consomment aucun animal. ils sont au nombre de 4 millions dans toute l’Inde. Ils ont cinq règles principales : ne tuer aucun être vivant, ne pas voler, se détacher des biens matériels, être chaste, ne pas manger de nuit (car on pourrait avaler un insecte)… Ils croient que l’univers est divisé en cycles où alternent progrès et déclin (celui où on se trouve actuellement !) et ils recherchent la libération de l’âme en la détachant de son karma. Bon on ne comprend pas tout mais on a pu admirer la finesse et la grande qualité des sculptures de ce temple !

Ranakpur 2

Jodhpur est surnommée la ville bleue et effectivement c’est la couleur dominante. A l’origine les maisons bleues étaient celles des brahmanes (des savants) et aujourd’hui la tradition perdure car cette couleur éloigne les moustiques.

Udaipur 2

Cette vue sur les maisons bleues a été prise des hauteurs de la ville, là où a été construite la plus grande et la plus majestueuse forteresse d’Inde ! Edifiée au XVème siècle tout en grès rouge, elle renferme plusieurs palais, des temples, des cours….

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On ne va pas vous faire un cours d’histoire ni d’architecture… on ne peut qu’admirer !

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Des fois on fait de drôles de rencontres comme avec ces touristes…Udaipur 1

Et la nuit c’est tout aussi beau !

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Dans la rue, quelques femmes chantaient en prévision d’une fête qui commençait dès le soir et devait durer trois jours (surtout une nuit entière !). Leurs saris sont très, très beaux !

femmes

Dernière étape de notre tour du Rajasthan, Puskar la ville blanche, posée au bord d’un lac et entourée de collines. C’est une ville sainte très importante pour les hindous où ils viennent pour s’immerger dans le lac car ses eaux sont réputées laver de tous les péchés !

Pushkar

Ici on peut aussi venir pour l’une des plus grandes foires aux dromadaires dans le monde. Elle a malheureusement lieu en novembre alors on a juste croisé quelques spécimens…

Pushkar 2

Pendant ce temps y’en a une qui voit la vie en rose !

Puskar 3

Elégants ces messieurs dans leurs costumes traditionnels et tout enturbannés…

couleurs

L’Inde aime les couleurs vives. Elles sont fêtées pendant deux jours au moment de la pleine lune entre l’hiver et le printemps, Et ce jour de Holi, les hindous se jettent ces poudres et de l’eau colorées.

Allez, Topette !

Le tour du Rajasthan

S’il y a bien une région en Inde où il est possible de visiter des palais et des forteresses en veux-tu en voilà c’est bien le Rajasthan ! Cette région aride a conservé un patrimoine architectural magnifique et les maharajas, les rois, ont souvent transformé leurs palaces en musées ou en hôtels depuis qu’ils ont perdu leurs titres et privilèges. Et quel plaisir pour nous, humbles touristes, de pouvoir les visiter !

Nous avons quitté Agra au petit matin pour rejoindre Jaipur en train. Jaipur est surnommée la ville “rose”, mais “brique” serait plus réaliste. Nous avions en tête de visiter le Palais de vents, souvent vu dans les reportages sur l’Inde, et nous n’avons pas été déçus… mais un peu surpris . Le palais se trouve dans la vielle ville et la façade se situe au bord d’un trottoir et non pas sur une colline comme nous le pensions ! Il a été construit pour que le vent puisse circuler et rafraîchir l’atmosphère.

palais des vents

A l’intérieur, les femmes du harem du palais voisin, venaient par un tunnel secret pour regarder la rue sans être vues.

palais des vents 2

Même si la façade reste la plus intéressante à regarder, on ne peut s’empêcher d’admirer tous les détails de l’intérieur du palais; les vitraux, les fenêtres sculptées, les peintures sur les portes…

details

A côté du palais des vents se trouve le City Palace où le prince réside encore (dans la partie jaune en hauteur) bâti entre 1729 et 1732. Il est composé de différents palais, cours et jardins.

city palace Jaipur

Les gardes en habits traditionnels aiment poser pour les touristes photographes !

gardes

Les maharajas étaient très riches et ne lésinaient donc pas sur la décoration de leurs palaces, les mosaïques habillent ici toutes les portes. Tout est très beau !Jaipur 1

Jaipur possède donc ces deux magnifiques monuments mais la ville a grandi tout autour à tel point que la circulation et le bruit sont devenus insupportables. La ville est très sale, comme toutes les villes d’Inde d’ailleurs où le problème du traitement des déchets n’est pas solutionné, on marche littéralement dans les poubelles et les bouses de vaches ! Les conducteurs de tuk tuk  nous “collent” et nous harcellent pour nous faire payer des trajets bien plus chers que les indiens. On est souvent abordés pour qu’on achète quelque chose, ou pas, mais qu’on donne de l’argent en tous cas. On n’ose plus demander un renseignement dans la rue ou discuter avec un indien car on sait que ça finira par une demande de sous ! C’est vraiment lassant à la longue et parfois on perd patience ! Il faut faire avec et s’habituer à ce comportement…

vrac

Revenons à des choses plus légères, et pour continuer sur le thème cher à Georges, voici un nouveau modèle de coiffure ou plutôt une nouvelle couleur (orange vif) adoptée par les indiens. On en rencontre régulièrement, ça nous fait rigoler, mais on ne sait toujours pas si c’est une erreur de dosage ou si il y a un sens religieux par exemple qu’on ne connaît pas… Et des petits métiers qu’on ne voit plus chez nous… le laitier ou le vendeur de blocs de glace !

A dix kilomètres de Jaipur, on a grimpé jusqu’au fort d’Amber. On aurait pu profiter de l’éléphant mais on n’aurait peut-être pas rencontré ce nouveau modèle de chèvre-léopard !

animaux

Le fort d’Amber est entouré par 9 kms de remparts et cache derrière ses murailles un vrai palais des merveilles !Amber 1

Le maharaja aimait recevoir et avait vu grand !

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Peintures, mosaïques de miroirs du sol au plafond, marbre… tout est là pour nous éblouir !

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Un jardin sur l’eau et l’autre à l’intérieur du palais, réservé aux femmes, les douze favorites. Mais le maharaja avait 300 concubines logées à l’extérieur du palais… pas assez grand sans doute !

jardins Amber

Après Jaipur la rose, voici Udaipur la blanche, beaucoup plus calme et tranquille que la première. Le palais, le plus grand du Rajasthan, domine un lac entouré de collines.

Palace Udaipur

Le Lake palace hôtel, très cher,  est posé au milieu du lac. L’architecture du palais est impressionnante et heureusement que la visite est fléchée car on pourrait s’y perdre !

palace Udaipur 3

Les couleurs, les sculptures, les mosaïques… on ne s’en lasse pas !

portes

On ne vous montre pas tout mais on vous assure c’est vraiment un des plus beaux endroits qu’on ait visité durant ce voyage !

palace Udaipur 2

Et même dans les rues d’Udaipur les murs des maisons et des temples racontent des histoires en peinture.

peintures udaipur

Pendant ce temps la vie se déroule tranquillement le long des berges du lac, loin de l’agitation de la ville.

rue Udaipur

Les amateurs de voitures anciennes auront reconnu l’Ambassador, le premier modèle de  voiture 100% indien, produite par Hindustan Motors depuis les années 1950 et toujours en vente dans une version modernisée.

Allez, Topette !

En rouge et blanc

Il était en tête de notre top liste des monuments que nous voulions visiter durant notre tour du monde et, nous y voilà, devant la porte à 6 heures du matin, pour le voir émerger des brumes matinales… Le Taj Mahal !

Taj Mahal
C’est un des monuments le plus connu et le plus visité au monde et il mérite sa renommée car il est vraiment magnifique ! Ce mausolée a été construit (entre 1631 et 1653) par amour par un sultan, Shah Jahan, pour sa compagne décédée. Fou de chagrin après la mort de sa bien aimée, il a voulu lui construire un monument sans pareil au monde. Il est aussi immense que la douleur du monarque…

Tout en marbre blanc et décoré de motifs floraux ou de versets du Coran, incrustés de pierres précieuses et semi précieuses, il est vraiment plein de délicatesse et de finesse.

details

A gauche du monument on peut voir une mosquée en grès rouge construite pour donner un lieu de culte aux pèlerins.

Le sultan a rejoint son amour dans la crypte du mausolée 35 ans plus tard… mais avait-il imaginé que des foules se délaceraient pour venir admirer ce majestueux Taj Mahal ?

Taj Mahal 2

Après cette visite matinale, et profitant encore de la fraicheur toute relative, nous avons filé en tuk tuk vers le Fort rouge, ou Fort d’Agra (du nom de la ville). Construit en 10 ans au milieu du XVIème siècle, c’est le palais des empereurs moghols. Cette énorme forteresse abrite des palais de marbre, des mosquées et de très beaux jardins. la cité impériale est entourée par des remparts de grès rouge sur 2,4 kilomètres. Les portes sont aussi impressionnantes que les murs d’enceinte !

fort d'agra

A l’intérieur du fort, les différents bâtiments sont plus fins que les remparts avec du marbre blanc sculpté et des fenêtres ajourées. Les palais de grès rouge sont décorés de figures géométriques et de fleurs.

fort d'Agra 2

Une très belle et impressionnante visite même si tout ne se découvre pas car une partie est conservée par l’armée et on peut très vite s’égarer dans le dédale de couloirs, d’escaliers, de tourelles…

fort d'Agra 3

A une heure de route d’Agra, la citadelle de Fatehpur Sikri mérite un détour tant elle est impressionnante par sa taille et son état de conservation !

Fatehpur Sikri 2

Elle a été bâtie à partir de 1572 par un jeune souverain, Abkar, mais elle a dû être abandonnée au bout de 15 ans seulement pour cause de manque d’eau. C’est aujourd’hui une ville fantôme mais extrêmement bien préservée. Le mélange de différentes influences peut surprendre : hindoue, musulmane et même chrétienne. Mais Abkar avait l’esprit très ouvert….. comme le prouve le fait qu’il avait une femme de chacune de ces trois religions différentes.

Fatehpur Sikri

Les détails sont encore une fois très réussis mais on n’a pas eu d’explication pour les fers à cheval sur la porte… Pour porter chance ?

Porte et fenetre

Une petite ville paisible s’étire en contre bas de la citadelle et on a une belle vue sur la campagne environnante.vue

Pour ce déplacement on a testé le bus local, pas cher et… authentique ! Tout c’est très bien passé et il est arrivé dans le même état que celui dans lequel il était parti ! Même pas peur…

bus

Et puisque ça fait longtemps et qu’on est toujours contents de rencontrer des petites bêtes qu’on ne voit pas par chez nous, on termine par un gentil câlin de perroquets !

perroquets

 

Allez, Topette !

 

Inde de choc

On l’attendait, on l’imaginait, on l’appréhendait un peu aussi, et il est tel qu’on le pensait… immense, bouillant, grouillant, extravagant ce dernier pays de notre tour du monde, l’Inde !

En arrivant à Vârânasî, anciennement Bénarès (Les villes d’Inde changent progressivement leur nom pour retrouver celui qu’elles portaient avant l’indépendance ou reprendre une orthographe indienne plutôt qu’anglaise), à notre descente du car, nous avons été envahis par une nuée de conducteurs de rickshaws qui voulaient nous emmener dans toutes les guesthouses pour lesquelles ils étaient commissionnés (sauf dans celle qu’on avait réservée évidemment !) à des prix prohibitifs !!! Bienvenue en Inde ! La traversée de la ville pour rejoindre notre logement au calme, non loin du Gange, nous aura donné un aperçu de ce qui nous attend dans les cinq prochaines semaines, le pays le plus tumultueux de notre voyage…

A Vârânasî, une des grandes villes saintes du nord de l’Inde, on peut déambuler le long du Gange sur les ghâts, les escaliers en pierre, sans craindre d’être bousculé par un véhicule pétaradant et klaxonnant. Le plus cher désir des hindous est de venir mourir ici pour être incinéré sur les berges du fleuve et, ainsi, atteindre la paix éternelle, le nirvana, et briser le cycle des réincarnations. C’est pour eux une libération.

cremation

A Manikarnika Ghât, le principal lieu de crémations, on a assisté à celles-ci qui ont lieu 24 h sur 24, on dit même que le feu ne s’est pas arrêté depuis des milliers d’années. Ces rituels de passage vers le repos éternel sont très étonnants pour nous occidentaux, pas de cérémonie, pas de manifestation de tristesse, la mort apportant l’espoir d’une vie bien meilleure.

Et c’est aussi incroyable de voir que tout autour la vie continue… tout le monde fait ses ablutions, lave le linge, les animaux sont parmi les hommes (ou le contraire !) et partagent les ghâts et le Gange du lever au coucher de soleil.

linge

Après avoir été battus et rebattus, les saris des femmes et les chemises des hommes sèchent au soleil.

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La chaleur est étouffante et il est difficile de choisir entre une petite sieste ou un bon bain. Nous on a préféré se mettre au frais car le Gange et le reste de la ville ne sont pas d’une propreté irréprochable, c’est un euphémisme, et les écolos ont un beau challenge dans ce pays pour retourner la situation. Les grandes villes d’Inde sont des poubelles !

Un matin, nous nous sommes levés tôt (à 5 h !!) pour découvrir les rives du Gange au lever du soleil, en barque, pendant deux heures. Tout commence par une cérémonie, très suivie, avant que le soleil ne pointe.

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L’apparition du soleil fait rougeoyer les murs des palais et temples situés dans les différents ghâts.

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La foule est déjà présente à cette heure matinale (6 h) et les bains ont commencé juste avant le lever du soleil.

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Les couleurs sont vraiment superbes et nous avons beaucoup apprécié cette découverte au lever du jour d’une ville si différente de nos références françaises !

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Après ces quelques jours à Vârânasî on a pris un train de nuit pour Khajurâho, une petite ville à la campagne avec sa gare au milieu des champs. Le train est le moyen de transport le plus courant en Inde, pratique et confortable quand on va dans les wagons couchettes avec air conditionné. On y a rencontré un jeune philippin, Eric, avec qui nous avons sympathisé et bien bavardé ! On a partagé quelques jours de notre voyage avec lui et on espère bien le voir pendant son passage en France l’an prochain car son périple autour du monde doit durer 3 ans !

A Khajurâho on trouve un ensemble de temples hindouistes du XIIème siècle très bien conservés et certains rénovés. La réputation du lieu n’est plus à faire et c’est l’un des plus visité du pays.

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On vient ici pour admirer l’architecture orientale des monuments et les décors sculptés sont magnifiques par leur finesse et leur originalité.

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Les sculptures représentent en grande partie la vie quotidienne au 1er millénaire avec ses divinités, guerriers, animaux et  artistes. Plus surprenant dans ces lieux de culte, certaines sculptures sont très érotiques. Même si plusieurs raisons à leur présence ont été évoquées (tantôt une illustration du Kama Sutra, une façon de protéger les temples de la colère du Dieu de la pluie Indra ou, hypothèse plus convaincante, des images tantriques, Khajurâho étant le berceau du Tantrisme, un mouvement spirituel indien) rien n’est encore certain à ce jour.

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Les temples ont tous une forme oblongue pointée vers le ciel. Ils reprennent la forme de la montagne cosmique prônant l’élévation céleste de l’âme.

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La visite des temples était agréable dans ce beau parc qui permet de faire des pauses à l’ombre, la chaleur étant déjà très importante dès 11h le matin !

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Et on a compris  très vite que dans ce pays il va falloir se lever très tôt pour pouvoir visiter car la chaleur est intense, il fait plus de 35° et on nous annonce des températures très élevées en avril, de 40 à 45° ! On va ruisseler ou se la couler douce…

Allez, Topette !

Culte, culture, cultures et montagnes

Le plus grand stupa du Népal (et l’un des plus grand du monde) date du XIVe siècle et se situe à Bodhnath, à quelques kilomètres du centre de  Katmandou. Bodhnath, c’est le lieu de pèlerinage bouddhiste le plus important au pays et il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

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Le sanctuaire est situé en plein cœur du quartier où se sont regroupés de nombreux réfugiés tibétains ayant fuit leur pays à la suite de l’échec de leur soulèvement contre l’envahisseur chinois en 1959.

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Le stupa est entouré d’une large allée dallée, bordée de nombreuses boutiques proposant aux touristes des objets de culte, des bijoux, des vêtements et des tissus de toutes sortes. Les croyants font le tour du stupa dans le sens des aiguilles d’une montre en faisant tourner sur leur passage les nombreux moulins à prières logés dans le mur d’enceinte.

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Le moulin à prières se présente sous la forme d’un cylindre qui tourne sur un axe. Il est rempli de mantras et le faire tourner avec la main droite (dans le sens des aiguilles d’une montre pour que le mantra soit lu dans le sens où il a été écrit)  a la même valeur spirituelle que de réciter la prière, celle-ci étant censée se répandre dans les airs comme si elle était prononcée.

Bodhnath

Le grand stupa est accompagné de quelques plus petits stupas, bien sûr il est paré de nombreux drapeaux de prières et…. envahi de nombreux pigeons. A l’origine un stupa est une sorte de tumulus en brique Bodhnath 3ou en pierre dans lequel est renfermée une relique du Bouddha.

La construction d’un stupa représente les cinq éléments. Sa base se compose de trois terrasses, représentant la terre, la coupole pour sa part représente l’eau, la tour surmontant la coupole représente le feu, la couronne représente l’air et le pinacle le ciel pur (l’éther).

Bodhnath 2

La base de la tour, carrée, constitue le harmika qui porte les yeux du Bouddha. La partie supérieure en forme de pyramide allongée se compose de 13 degrés qui représentent le chemin vers l’éveil.

Après Bodhnath, nous prenons la direction de Bhaktapur, ancienne cité impériale parfois encore appelée Bhatgaon, la cité des dévots. Rivalisant autrefois avec Katmandou et Patan, Bhaktapur fut le véritable centre de rayonnement de la vallée, durant la période des trois royaumes, entre le XIVe et le XVIe siècle.

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Tout ici témoigne de la richesse de l’architecture traditionnelle newar. Le Durbar Square est vaste et dégagé même si les bâtiments, temples et monuments historiques y sont nombreux : temples de Shiva, de Krishna, de Rameshwar, de Vatsala Durga, de Bhadri, de Pashupatinath ; cloche de Taleju ; colonne du roi Bhupatindra Malla.

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La Sun Dhoka, (la porte d’or, à droite ci-dessus) permettant d’accéder au palais aux cinquante cinq fenêtres, achevée en 1754, est une oeuvre d’art magnifique, qualifiée de plus remarquable de la vallée.

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La statue dorée qui est posée au sommet d’une colonne érigée en face de la Porte d’or au centre de la Durbar Square représente le roi Bhupatindra Malla, les mains jointes, dans une posture de prière. Le roi Bhupatindra Malla a eu une influence considérable sur les arts et l’architecture de la ville.

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A côté de Durbar Square la place Taumadhi Tole sur laquelle se dresse le temple Nyatapola, achevé en 1702. Doté d’un toit à cinq niveaux superposés, il est le plus élevé du Népal. Un long escalier bordé de cinq paires de statues représentant des lutteurs, des éléphants, des lions, des griffons et des déesses disposées en paliers successifs conduit au sanctuaire dans lequel repose la statue de la déesse Siddhi Lakshmi à laquelle le temple est dédié.

architecture

Bhaktapur est un des fleurons de l’architecture newar. On trouve des sculptures sur toutes les maisons. De plus s’y promener est très agréable car son centre historique est interdit aux voitures.

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Dans une petite rue, la fenêtre ornée d’un paon, parfois appelée la “Mona Lisa” du Népal, est un chef d’oeuvre de la sculpture qui date du XVe siècle. Elle semble donner des idées au coq local qui veut sans doute devenir célèbre lui aussi.

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Un peu plus loin on pet voir le quartier des potiers. Constitué d’une petites place et de quelques rues, celui-ci fourmille d’artisans potiers que l’on peut voir à l’œuvre dans la rue ou par des portes entrouvertes.  Partout on peut voir des milliers de poteries en train de sécher au soleil.hommes

Un dernier regard sur la vie quotidienne népalaise avec les couvre-chefs locaux, chez le tailleur avec sa machine à coudre à pédale (avec deux coupures d’électricité par jour d’un total de 11h00, c’est encore le mieux), la pause jeu de carte du début (?) d’après-midi et la méditation homme-chèvre (ou peut-être échange télépathique ?).

Il est temps pour nous, après ces moments intensément culturels de reposer nos neurones. Nous partons donc pour Pokhara, ville située à 198 kms à l’ouest de Katmandou. Ca va nous occuper un bon moment quand même car le bus part à 7h00 de Katmandou et nous dépose à Pokhara sur les coups de 15h00. Huit heures pour 198 kms, selon les critères népalais, on a bien roulé.

route Pokhara

Mais le temps passe assez vite car les paysage traversés sont très beaux dans cette vallée de la chaîne du Mahabharat. Beaucoup de cultures (riz, choux…) le tout sous forme de terrasses pour favoriser l’infiltration de l’eau dans le sol, lutter contre l’érosion et faciliter le travail agricole.

cultures

Ces terrasses de culture montent assez haut dans la montagne et nécessitent un travail d’entretien constant pour éviter leur effondrement. Le travail agricole pour sa part semble rester très manuel du fait des faibles surfaces de chaque terrasse. On voit assez souvent les buffles attelés à la charrue en bois, ces animaux étant bien adaptés au travail dans les parcelles de rizière en eau.

route Pokhara 2Pour relier les villages sur les deux rives opposées de la rivière on peut voir de nombreuses passerelles suspendues et même quelques tyroliennes qui donnent des sueurs froides aux victimes de vertige.

rizière

C’est du boulot, mais le résultat graphique est assez extraordinaire. On ne s’en lasse pas et ça aide à faire passer le temps malgré un confort plutôt sommaire (le mot amortisseur ne doit pas avoir de traduction en népalais).

lac

Nous voici donc arrivés à Pokhara (2ème plus grande ville du Népal). Pokhara est située au bord du lac Phewa d’un côté tandis qu’à l’opposé de celui-ci, la périphérie de la ville touche le pied de la chaîne des Annapurna, ce qui en fait le point de départ de nombreux treks dont le plus connu est celui du tour des Annapurna.

sur la route

Pas grand chose à voir à Pokhara à part quelques vaches dans les rues (décidément c’est vrai que l’Inde n’est pas loin), un de ces fameux “local bus”, souvent de marque Suzuki, et dans lequel nous avons été jusqu’à seize personnes (mais je pense qu’ils doivent réussir parfois à faire mieux) et enfin ces superbes camions de marque Tata qui transportent tout sur les routes de montagne (et qu’on voit souvent arrêtés en cours de réparation).

Annapurna 2

Pokhara est le seul endroit au Népal ou les montagnes s’élèvent aussi vite. Dans cette zone, sur moins de 30 km, l’altitude passe rapidement de 1 000 m à plus de 7 500 m. Le Dhaulagiri, la chaîne des Annapurna et celle du Manaslu, qui culminent chacun à plus de 8 000 m d’altitude, sont visibles depuis Pokhara.

Anapurna

Un dernier regard sur la montagne au petit matin et on prend la route de l’Inde. Vingt heures de bus et on se retrouve là-bas.

Allez, Topette !

Le bout de la Route

Autrefois Katmandou était l’ultime étape pour les hippies, c’était “le bout de la Route” comme une terre promise à la fin du “Hippie Trail”. Les hippies n’ont fait que passer sans laisser de trace et ont été remplacés par des hordes de “Trekkers” venus se frotter au toit du monde. Finis les pantalons pattes d’eph’, les volutes de fumées odoriférantes, les joies du “peace and love”, et bonjour les vêtements en Goretex, les chaussures de marche, les joies de la saine sueur et des ampoules aux pieds.

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Située à 1350 mètres d’altitude au confluent de deux rivières (la Bagmati et la Bishnumati), Katmandou est entourée d’une couronne de montagnes de taille moyenne dans les contreforts de l’Himalaya. Avec Patan et Bhaktapur elles forment ce qu’on appelle la vallée de Katmandou qui regroupe environ 1,5 million d’habitants. La ville de Katmandou est la deuxième ville la plus polluée au monde après Mexico.

Reflet d’un important passé culturel et religieux, la vallée de Katmandou abrite sept sites appartenant au patrimoine mondial de l’Unesco. Notamment les places appelées Durbar Square, qui regroupaient des temples, des idoles, des tribunaux ouverts, des fontaines en face des palais royaux. Avant l’unification du Népal, celui-ci se composait de différents petits royaumes, ce qui explique que l’on trouve des Durbar Square dans plusieurs villes qui étaient à l’origine les capitales de ces royaumes.

durbar square

Katmandou a donc son Durbar Square que nous sommes bien sûr allés visiter. Ces lieux ne sont pas des musées à ciel ouvert mais bien des lieux de vie quotidiens, avec leur lot de voitures, motos et de marchands en tout genre. Sans oublier la présence permanente de tous ces népalais qui viennent s’assoir, discuter, lire le journal…..

femmes

Une nuée de pigeons réside aussi sur les lieux, bien nourris par les touristes qui achètent pour ce faire des sachets de graines à des vendeurs malins (que je soupçonne d’améliorer l’ordinaire avec un de ces volatiles lorsqu’ils sont à bon poids).

pigeons

Située dans le Durbar Square, une maison attire de nombreux visiteurs. C’est la maison où vit la Kumari de Katmandou, la déesse vivante qui est censée être la réincarnation de la déesse Durga. Une fillette est choisie à l’âge de 3 ans (d’après 32 critères précis) et doit démissionner le jour où elle perd sa première goutte de sang, la plupart du temps le jour de ses premières règles, pour revenir à la vie normale. Elle ne doit par marcher sur le sol (considéré comme impur) ne porter que du rouge (symbole des déesses) et divers autres obligations. Elle sort tous les jours à sa fenêtre à 16 heures (ci-dessous, celle avec des rideaux blancs), mais il est interdit de la photographier.

kumari

Les vieilles maisons alentours sont elles aussi de style newar (ancienne tribu népalaise) avec des murs en briques et des fenêtres en bois noir finement sculpté. Ce style très particulier, créé dès le IVème siècle, est unique et, grâce à sa renommée, fut exporté jusqu’en Chine.

maisons anciennes

Puis nous sommes montés voir un important temple bouddhiste : Swayambhunath appelé aussi “monkey temple” du fait de la présence de quelques singes sur le site. La montée est rude par un escalier de pierres raide, mais la récompense est à la hauteur de l’effort. Sur la colline se trouve un magnifique stupa et on a une vue superbe sur Katmandou et un bon aperçu des montagnes enneigées au lointain.

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Ce jour la le coiffeur-peintre était à l’œuvre sur une statue de Bouddha et l’ascenseur fonctionnait uniquement à l’huile de mollet.

monkey temple

En haut au sommet de la colline, un stupa nous contemple avec ses quatre paires d’yeux, mais il ne répètera pas ce qu’il voit (tout en fait) car il n’a pas de bouche.

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Swayambhunath compte parmi  les plus anciens sites religieux du Népal. Il aurait été fondé vers le commencement du cinquième siècle. Bien que le site soit considéré comme bouddhiste, le lieu est révéré par les bouddhistes et les hindous.

temples

Beaucoup de drapeaux à prières qui sont faits de petites pièces de tissu rectangulaires colorées et imprimées. Selon les adeptes du bouddhisme tibétain, le vent qui souffle, caressant au passage les formules sacrées imprimées, les disperse dans l’espace et les transmet ainsi aux dieux et à tous ceux qu’il touche dans sa course.

nous

A quelques kilomètres de Katmandou (en fait en périphérie les deux villes s’étant rejointes), nous sommes allés à Patan. Voyage effectué en “Local Bus” qui sont un peu la même chose que les “Collectivos” en Amérique du Sud. Une vielle fourgonnette ou minibus hors d’âge avec quelques sièges, un conducteur pressé, un crieur de destination-encaisseur de monnaie-voltigeur et on entasse deux fois plus de personnes qu’on ne devrait en mettre. Pas d’arrêt affiché car ils sont connus de tous et il suffit de faire signe. C’est ridiculement peu cher et très pratique, les népalais ne demandant qu’à nous aider et nous dire quand descendre.

Patan

Le Durbar Square de Patan est magnifique, et nous y retrouvons les mêmes choses qu’à celui de Katmandou : Palais Royal, temple, fontaine etc…. mais le site est préservé pour partie des voitures et il nous a semblé plus imposant.

Patan 2

Patan est aussi appelée Lalitpur (la Cité de la Beauté). C’était autrefois un grand centre d’enseignement bouddhique. Il parait que le centre ville a la forme d’une conque, symbole de  Vishnou. Pas évident de s’en rendre compte à pied…

bronzes

Les sculptures, qu’elles soient en bois en pierre ou en bronze, sont magnifiques et d’une finesse remarquable. Et leur nombre est impressionnant : il y en a partout !

sculptures

Et puis ce qui est épatant à Patan c’est qu’on voit l’Everest au bout de la rue ! C’est le plus haut sommet du monde qui culmine à 8848 mètres au dessus du niveau de la mer, à la frontière entre le Népal et le Tibet. On ne le verra que de loin, on a oublié l’équipement piolet-crampons à la maison.

everest

Nous sommes rentrés, toujours en local bus, et nous avons fait un petit tour de ville à Katmandou. Ce n’est pas simple de partager la rue avec les voitures, motos, vélos, trishaws, marchands et autres vaches mais comme dans toutes les villes c’est le meilleur endroit pour voir le quotidien des gens. Le Népal nous rappelle par certains côtés davantage l’Amérique du Sud que l’Asie du Sud-Est et ses habitants sont blagueurs, souriants et toujours prêts à rendre service.

vie Katmandou

La toilette se fait parfois au bord de la rue, tout comme la lessive d’ailleurs (c’est drôle cette façon de piétiner le linge…). Un trishaw va livrer son chargement de fils colorés et les écolières se verraient bien manger une sucrerie.

marché

L’après-midi voit arriver les champignons au marché où ils rejoignent les légumes et le poisson qui lui a été pêché il y a un bon moment déjà !

rue Katmandou

Toujours des petits endroits bien appétissants pour se restaurer et nous avons trouvé (amies couturières, bonjour)  une adresse pour faire réparer les machines à coudre.

rue 2

Du tissu, des familles en moto, des trishaws qui attendent le client, de superbes masques en bois peint et plein de petites boutiques qui vendent de tout partout.

porteurs

A des petits riens, on se rappelle que les népalais ont une solide réputation de porteurs et que cette qualité ne leur sert pas qu’en expédition de haute altitude.

place fanfare

Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas vu de fanfare. C’est fait, même si leur porte drapeau semble se désintéresser de l’affaire, tout comme les riverains dont l’un se lave les cheveux et deux autres discutent sans faire attention au remue ménage.

Saddhu

Tiens des shadus. C’est sûr, on se rapproche de l’Inde.

Allez, Topette !

Nuances de bleu et de vert…

Et on tourne encore le long de la côte malaisienne car, après notre escapade sur l’île de Singapour, nous sommes partis vers le sud est du pays et l’île Tioman.

Après avoir traversé pendant trois heures, en bus, les immenses champs de palmiers à huile, nous avons pris un ferry vers Tioman… et ses belles plages !

Tioman 2

Bon on sait que ça va vous faire un peu rager mais il faut dire que nous on était assez contents de se baigner dans une eau turquoise et de se balader dans la jungle ! Très peu de touristes à cette période, la mousson venait de finir, et on avait le choix pour trouver où poser sa serviette. Il faut quand même faire attention aux macaques voleurs qui ont tendance à venir fouiller les sacs et à emporter ce qui les intéresse !

tioman 1

On pouvait se prendre pour Robinson… de beaux poissons multicolores dans cette eau transparente, des écureuils immenses (trop rapides pour la photo !) et des lézards géants (1m de long !) dans la jungle… c’est une île agréable pour la plongée et pour des treks de découverte.

lezard

Plage déserte, Monkey Bay… rien que pour nous !

monkey bay

Et de notre bungalow avec terrasse sur mer on admirait le coucher de soleil…

coucher de soleil

Ah on peut dire qu’on a eu un beau mois de février !

Retour vers la côte ouest et passage rapide à Kuala Lumpur pour rejoindre l’île de Penang et George Town. Un autre ville coloniale, classée au patrimoine mondial par l’Unesco, mais plutôt anglaise celle-ci contrairement à Melaka, où il fait bon ( il fait très chaud en fait, 33° !) se balader dans les rues pour y découvrir un mélange de couleurs et de senteurs.

George Town

Les bâtiments officiels, ici l’hôtel de ville en bas à gauche, sont d’une blancheur éblouissante… les bateaux de croisière et les porte containers se croisent dans la mer d’Andaman.

Comme les autres villes de Malaisie, George Town est multi culturelle, et les différentes communautés vivent côte à côte. Les mosquées, les temples hindous et les églises sont les monuments religieux représentant bien cette diversité.

religions

Dans le passé les chinois s’étaient installés sur la jetée et avaient construit leurs maisons de pêcheurs en bois au dessus des eaux boueuses du port. Elles sont reliées entre elles par des planches à peine solides et on peut y découvrir la vie nonchalante des habitants.

pilotis

La communauté chinoise est toujours la plus importante, arrivée ici depuis des siècles, elle a partagé la création de la ville avec les anglais et on trouve partout les signes de cette intégration.

chinois

Pour égayer la ville, il fût demandé, en 2012, à l’artiste Lithuanien Ernest Zacharevic  nouvellement installé sur l’île de peindre dans le cadre d’un nouveau projet artistique nommé « miroirs de George Town », une collection de peintures murales à l’intérieur de la cité. Ces œuvres de street art plaisent beaucoup aux habitants et aux nombreux touristes. Il faut parfois faire la queue pour prendre des photos !

velo

“Jeunes enfants sur un vélo”, une des œuvres les plus célèbres et “Frère et sœur sur une balançoire” de l’artiste Louis Gan.

basket

Les mises en scènes sont drôles avec leur ajout de vrais éléments de décors comme ici, à gauche, la chaise ou , à droite, le panier de basket.

Bruce Lee

Les dessins sont plus ou moins dégradés suivant les intempéries et l’état initial des murs… Bruce Lee s’efface doucement… ça lui apprendra à maltraiter les chats (image de composition évidemment !).

Chats et souris

D’ailleurs les chats sont souvent représentés et le rat n’a qu’à bien se tenir…

nous

On est nous aussi rentrés dans le décor et on a beaucoup aimé ces dessins à découvrir aux coins des rues.

Quelques photos amusantes prises lors de nos ballades…

vrac

Un trishaw fleuri et un autre tout en rondeur, une boîte à lettre de récup (une ancienne réserve d’eau …), un échafaudage ombragé par des feuilles de palmiers et un tricycle bien pratique pour aller faire les courses !

parapluies

Et c’est sous un soleil éclatant que nous avons quitté George Town pour trouver un peu de fraîcheur dans les Cameron Higlands, à environ 1500m d’altitude.

La région est réputée pour ses plantations de thé et de fraises et nous avons pu profiter de la saison pour y goûter. En partant de Brinchang où nous logeons, nous avons été emmenés par un guide local en minibus (on était tout seuls !) dans une visite de la campagne environnante.

fruits

Tout d’abord un jardin rempli de fleurs et de légumes comme cet arbre à tomates et une autre plante dont on ne connaît… rien…mais qu’on ne voit pas en France. Tout ça sous l’œil amusé de deux énormes nains de jardin locaux… ! Et surtout on a pu goûter aux fraises qui sont très bonnes et qui n’ont rien à voir avec celles venant d’Espagne ! Elles sont pourtant élevées sous serre aussi…

Nous sommes arrivés ensuite au milieu des plantations de thé, immenses et ondulées suivant les courbes des collines

thé 2

La couleur des feuilles varie suivant la maturité, plus claires quand elles sont jeunes, plus foncées quand elles sont vieilles. Les plus jeunes donnent un thé de meilleure qualité…

Les feuilles sont cueillies ( à la machine) toutes les trois semaines…

thé 1

On a assisté au traitement des feuilles, broyage puis séchage, dans la ferme usine qui produit ces thés, la Boh Tea Plantation. Le paysage est vraiment magnifique dans cette région… on est passé des vagues bleues aux vagues vertes !

Et avant de nous envoler vers l’Everest, enfin Katmandou d’abord, on tenait à vous présenter un couple de français très sympathique, Pierre et Jacqueline, rencontré sur l’île de Tioman et retrouvé complètement par hasard à Brinchang puis à Kuala Lumpur ! Peut-être qu’un jour nous leur rendrons visite dans le beau gîte qu’ils ont aménagé chez eux en Saône et Loire dont vous pouvez voir les images ici.

rencontre

Finalement le monde est vraiment petit !

Allez, Topette !

Week-end à … Singapour

Rome étant décidément trop loin, nous avons décidé de passer un week-end à Singapour qui a l’intérêt d’être à deux pas. Cette ville-état est en effet reliée à la Malaisie par une digue d’un kilomètre de long réalisée en 1923 et que tout le monde ici appelle “The Causeway”.

singapour 2

Dans notre imaginaire Singapour c’était une grande ville trépidante et riche avec de grands immeubles serrés les uns contre les autres… et bien on a été très surpris de se retrouver dans une ville très calme, (très riche quand même !), très verte, avec autant de maisons anciennes et individuelles que d’immeubles où le ciel se reflétait !

vieilles maisons

En effet si pour 2015 Singapour reste encore la ville la plus chère du monde, devant Paris, Oslo, Zürich et Sydney et qu’avec ses quelques cinq millions d’habitants elle est en deuxième position après Monaco en terme de pays à la plus haute densité de population il faut savoir que plus de 50% de sa superficie est occupée par des espaces verts, répartis en plus de 50 grands parcs et 4 réserves naturelles, ce qui en fait une ville-jardin très plaisante.

immeubles verts

Dans le quartier de notre hôtel, un peu à l’écart du centre-ville, la population s’était même installée le dimanche sur les pelouses pour pique-niquer en famille ou entre amis. Il faut dire qu’au dessus de 32° on recherche l’ombre….

PIQUE NIQUE

C’est vrai que c’était le weekend qui suivait le nouvel an chinois et que la ville avait été un peu désertée par ses habitants partis le fêter ailleurs… Ceux qui restaient sur place pouvaient assister aux traditionnelles danses du lion sensées apporter chance, bonheur, prospérité et chasser les mauvais esprits pour cette année 2015 placée sous le signe de la chèvre.

chinois

C’était bien sûr dans le quartier chinois que les décorations étaient le plus présentes sur les maisons et en travers des rues, ce qui n’empêchait pas de voir ces maisons traditionnelles peintes et ces temples chinois à toits de pagode.

quartier chinois

La ville est divisée en quartiers ou les différentes ethnies se regroupent. Après le quartier chinois, nous nous sommes promenés dans le quartier indien. La communauté indienne est très importante ici, comme à Kuala Lumpur, et a recréé une “little India” riche en couleurs, saveurs et senteurs.

quartier indien

Il y a aussi un quartier arabe avec ses mosquées ses minarets et ses cafés avec leur terrasses sous les couverts. Ca nous rappelle l’Afrique du nord… même si on aperçoit un building dans le lointain.

quartier arabe

Singapour est un pays multiethnique avec une grande majorité de la population d’origine chinoise mais aussi malaise (comprenant pour une part les descendants des habitants d’origine) et indienne. Il ne faut pas oublier la présence d’assez nombreux philippins travaillant pour la plupart comme domestiques. Ils font partie du gros tiers des résidents de Singapour qui ne disposent pas du statut de citoyen.

rectifLes touristes utilisent les trishaws pour faire un tour des vieux quartiers, mais pour se déplacer dans Singapour le moyen de transport le plus pratique que nous avons largement utilisé est le MRT (Mass Rapid Transit) qui est l’équivalent du métro. Il compte 69 stations et contrairement au métro parisien il est propre confortable climatisé et pas tagué.

pann

Le prix des amendes y est peut-être pour quelque chose. Le MRT permet de rejoindre rapidement le front de mer où se trouvent les deux grandes figures de la ville : le Merlion et l’hôtel Marina Bay Sands.

Singapour 3

La statue du Merlion tout d’abord. C’est l’emblème de Singapour. D’après la légende le prince Sang Nila Utama de Sumatra en débarquant sur l’île au XIV siècle vit un animal qu’il supposa être un lion. Du coup il décida d’appeler la ville qu’il y fonda “Singapoura” qui signifie “Ville du lion” en sanscrit. Il semblerait toutefois qu’il n’y ait jamais eu aucun lion dans les alentours et qu’il ait confondu avec un tigre. Peu importe le nom est resté et une statue de poisson à tête de lion fut érigée en 1964 sur Marina Bay.

Singapour 1

L’hôtel Marina Bay Sands, ouvert en 2010, est quant à lui un immense hôtel de 845 000 m2 comportant 2560 chambre, un centre commercial, un centre de conférence et plein d’autres choses dont une piscine à débordement sur la terrasse en forme de bateau à son sommet. Impressionnant et finalement c’est très beau.

clarke quay

Et en se retournant, on voit Clarke Quay, lieu de départ des bateaux qui baladent les touristes dans la baie pour qu’ils puissent admirer le front de mer. Et toujours ces couleurs sur les vieux bâtiments réhabilités (ici le ministère de l’éducation et de la jeunesse). C’est ce contraste entre modernité extrême et bâtiments anciens colorés, le tout au milieu de nombreux espaces verts qui nous a vraiment beaucoup plu. Alors, n’hésitez plus, venez passer un week-end à Singapour c’est surprenant !

Allez, Topette !

En passant par la Malaisie…

Après la pluie vient le beau temps… nous avons quitté le nord du Vietnam sous la pluie et dans la fraicheur pour atterrir en Malaisie, à Kuala Lumpur, sous le soleil et dans la moiteur ! Plus de trente degrés en février ça doit vous donner un peu envie non ?

La Malaisie n’est pas le pays d’Asie le plus visité par les occidentaux mais comme on devait y passer pour nous envoler ensuite vers Katmandou, on a choisi de s’y poser quelques jours ou plutôt quelques semaines.

La capitale, Kuala Lumpur, est complètement différente de Hanoï. Ici la ville est beaucoup plus calme, sans les milliers de scooters ni les concerts de klaxons, et on peut enfin marcher sur les trottoirs !

La ville est moderne et les tours de bureaux ou de logements sont nombreuses mais pas étouffantes. Les plus connues sont les tours jumelles Petronas qui ont été longtemps les plus hautes du monde avec leurs 451,9m de haut depuis leur construction en 1998. Elles sont reliées au 41ème étage par un pont d’où on doit certainement avoir une belle vue (pour les lève tôt car le nombre d’entrées est très limité). Les tours accueillent les bureaux de Petronas (la compagnie nationale de pétrole et de gaz) et des magasins de luxe à leur base, au centre.

tours

 

La ville est parsemée de mosquées puisque l’Islam est la religion d’état mais il existe aussi différents quartiers dont le plus festif en ce moment, le quartier chinois. A quelques jours du nouvel an les préparatifs allaient bon train.

Chinatown

Un bus nous a menés en deux heures vers la ville de Melaka, au sud de la capitale. Melaka est une ancienne ville coloniale et était le port le plus important de la région. Colonisée tour à tour par les portugais et les hollandais, l’architecture de certains bâtiments nous le rappelle très bien.

Melaka

Les influences islamiques et chinoises sont également très présentes.

Melaka 2

De gauche à droite et de haut en bas : une tour pour avoir une belle vue du ciel… l’église St François Xavier…une mosquée… et une maison typique du quartier chinois.

Melaka la nuit

C’est beau une ville la nuit… surtout illuminée !

Melaka 3

Lors du Nouvel an dans l’important quartier chinois, nous avons assisté à différents cérémonials qui célébraient l’année de la chèvre. La soirée a très vite été écourtée pour cause d’orage intense ! On a bien entendu quelques pétards et feux d’artifice mais on s’était mis à l’abri !

chinois

nouvel anOn a été assez surpris de voir un grand nombre de canards mis à sécher (dans la rue ou sur un parking !) que ce soit à Kuala Lumpur ou à Melaka !!! On ne connaît pas la recette mais ça doit être un plat typique du réveillon…

canards

La ville ancienne est très jolie même si on a souri à ce côté très kitsch des Trishaws (transports à vélo) mais qui plaisent beaucoup aux vacanciers malaisiens venus en nombre se promener durant cette période de vacances scolaires.

trishaws

C’est dommage, vous n’avez pas la musique mise au plus fort qui va avec ! On n’a pas essayé, on a eu pitié du pauvre cycliste… et surtout peur du ridicule !

Allez, Topette !