Chichén Itzá, Valladolid, Tulum et Bacalar… (ou du cochon ?)

Pour rejoindre Chichén Itzá depuis Mérida, 2h00 suffisent à notre minibus (pour si peu, on ne prend pas le gros bus, et en plus le prix du billet aussi est moins gros !).

Le bus nous dépose à l’entrée du site archéologique, du coup on négocie un taxi pour nous ramener à notre hôtel (et oui, on était passé devant sans s’arrêter).

Là, autant des fois la “qualité” des hôtels laisse à désirer (bon, quand c’est quinze euros la nuit c’est un peu normal aussi), autant là l’hôtel de “La Casa de las Lunas” est une excellente pioche !

Il y avait même deux Amazones à tête jaune pour nous accueillir (le soir ils rentraient bien sagement dans leur cage). Ce confort, aussi imprévu que bienvenu, ne nous empêche pas d’être d’un coup de taxi à l’ouverture du site archéologique dès 8h00 le lendemain matin (je précise “matin” pour les esprits mal tournés…).

La preuve, les vendeurs n’étaient même pas encore complètement installés….

La pyramide principale nommée le Temple Kukulcan (ou aussi El Castillo), compte neuf étages et 365 marches (comme les jours de l’année) et est dédiée à Kukulcan, une importante divinité maya représentée par un serpent à plumes dont on dit qu’il descend sur terre en empruntant les marches de la grande pyramide sous laquelle se trouve un cénote de 20m de profondeur.

Chichén Itzá est une ancienne ville maya qui fut probablement, au Xème siècle, le principal centre religieux du Yucatán et est aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants et les plus visités de la région. Site classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1988, il a été élu comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde.

Au rayon trucs rigolos, on peut voir Le « mur des crânes » qui était un autel où les Mayas empalaient les têtes des guerriers ennemis pour les sacrifier aux dieux (pratique courante à cette époque…). Il n’y a pas de vestiges humains, mais on peut admirer les nombreux crânes en haut-relief (il y en a plus de 500 !).

La présence d’une cité maya à cet endroit est due à la présence d’au moins cinq cénotes (puits naturels) ce qui constituait un trésor inestimable dans cette région dépourvue d’eau. Le site doit d’ailleurs son nom à cette source d’eau souterraine : Chi signifie « bouche » et Chén, « puits ». Itzá pour « sorcier de l’eau » en maya est le nom du groupe qui constituait la classe dirigeante de la cité.

On a vu le Temple des Guerriers, entouré par “mille colonnes” (tu parles, ils sont un peu marseillais, en fait il n’y en a que 400), où se trouve une sculpture de “Chac Mool” et une plateforme où se déroulait des sacrifices humains.

Et puis, élément important, l’observatoire astronomique dit « El Caracol » (l’escargot en espagnol, à cause de sa forme) construit vers l’an 900, il fut utilisé pour observer le ciel et prendre des décisions importantes pour la cité.

Encore quelques vues du site et il sera temps de partir, les hordes de touristes commencent à débarquer des cars venus (par dizaines) de Cancun pour la sortie culturelle du séjour.

Pas d’inquiétude les sentinelles gardent le site…

C’est à regret que nous quittons notre hôtel (de quoi la nuit prochaine sera-t-elle faite ?) en taxi pour rejoindre un minibus (mini-prix donc) qui nous dépose trente minutes plus tard dans la charmante ville de Valladolid (comme en Espagne), visiblement coupée du reste du monde par une panne momentanée de téléphonie mobile.

Pas facile de trouver un logement qu’on a réservé sur Booking sans réseau ! (Note pour la prochaine fois, penser à garder le nom et l’adresse pour l’avoir hors connexion). Heureusement on avait un bout de fichier Excel dans lequel l’adresse était indiquée, ce qui nous a permis d’arriver à bon port (et de constater que les hébergements se suivent mais ne se ressemblent pas !).

Valladolid, 49 000 habitants ça ressemble à une ville du Mexique avec une place centrale, un couvert, une église et des maisons colorées.

Au centre de la place se trouve une fontaine appelée “La Mestiza” (un peu kitch quand même), dédiée à la femme du Yucatan et qui est devenue un emblème de la ville. 

Plus loin, se trouve le couvent de San Bernandino de Siena (1560), fondé par les Franciscains et qui est le 2ème plus grand couvent du Yucatan.

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous promenons dans cette ville tranquille et nous tombons par hasard sur le restaurant “La Casona de Valladolid” installé dans une maison ancienne et pourvu d’un sanctuaire et d’une fontaine recouverte de poteries colorées, d’une collection de masques ainsi que d’un arbre de Noël, d’une crèche et d’un magnifique banc en bois installés dans l’entrée.

On se demande si c’était jour de mariage à Valladolid parce qu’on a vu les chevaux, les Mariachis, la mariée… mais pas le marié ?

On a vu des mexicaines avec des jolies robes qui font rêver Martine qui pourtant n’en porte jamais (des robes, pas des mexicaines) mais qui se verrait bien visiter la ville en vélo-porteur.

Plus loin des bougainvilliers en fleurs voisinent avec une “casa maya” construction autrefois traditionnelle pour une famille avec son toit en chaume.

Et pour ceux qui ne le savent pas c’est bientôt Noël, et c’est l’occasion de rappeler que la première campagne publicitaire associant Coca-Cola au Père Noël date des années 1930. Le bonhomme joufflu y apparaît alors jovial, bedonnant et sa tunique rouge et blanche est celle que l’on connaît aujourd’hui. Un “marketing” tellement efficace que beaucoup imaginent encore aujourd’hui que Coca-Cola a créé le Père Noël, uniquement à des fins promotionnelles.

Mais pour l’instant la grande occupation du moment c’est la fête de Notre Dame de la Guadalupe, le 12 décembre, date de notre arrivée à Tulum par le minibus (donc petit prix vous commencez à connaître le truc) départ 11h00 arrivée à 13h30 après 1h30 de route (ne croyez pas qu’on ne sait pas compter, il y a un changement de fuseau horaire entre Valladolid et Tulum)

Notre Dame de Guadalupe est une figure du catholicisme en Amérique Latine et sa fête, le 12 décembre donc, rassemble toutes les nations américaines. Elle est apparue à un indigène du Mexique en 1531. Chaque année à partir du 8 décembre, des milliers de personnes dans tout le Mexique fêtent le jour de la vierge de Guadalupe : messes, pérégrinations, musique accompagnée de danses, ferias.

Du coup sur les routes on voit beaucoup de petits convois avec des voitures décorées de la vierge, la sono à fond (on est au Mexique) et des cyclistes/coureurs/scootéristes certains avec une torche à la main (genre jeux olympiques) et d’autres avec une statue sur le dos !

Nous sommes donc à Tulum, sur la côte caraïbe, et ça se voit tout de suite au nombre de touristes au mètre carré (c’est le début des vacances américaines, il faut dire). Du coup, c’est moins sympa, plus cher et plus bobo que les villes qu’on a visitées précédemment.

Heureusement, forts de notre expérience accumulée depuis le début de ce voyage, on a su flairer le bon plan pas cher pour manger, le poulet assado de El Pollo Bronco (on a presque des couverts, il manque juste le couteau. Ça nous change on a déjà mangé juste avec les doigts).

Et puis si on est à Tulum, c’est surtout pour aller voir le site archéologique. Là aussi il faut y être à l’ouverture si on ne veut pas être noyés dans le flux ininterrompu des visites organisées. Après un petit déjeuner copieux pris dans une boulangerie française (ils ont du thé noir et des vraies baguettes) on attrape un collectivo et à 8h00 on fait l’ouverture des guichets.

Ce n’est pas le site archéologique le plus imposant de la région, mais son emplacement privilégié face à la Mer des Caraïbes le rend unique.

Pour la petite histoire, c’est ici que les Mayas virent apparaître les premières caravelles espagnoles en 1518.

La fondation de la cité fortifiée semble remonter à 564 comme l’indiquent certaines inscriptions. Elle était dédiée au culte du Dieu Plongeur (ou le dieu Descendant) et était une escale majeure du commerce terrestre et maritime du monde maya.

Le dieu Plongeur est représenté les jambes au-dessus de la tête, écartées et pliées, avec les pieds fléchis plante vers le ciel, tandis que la tête est cambrée de sorte que le visage est de face, à l’horizontale, et les bras sont écartés à l’horizontale, tendus ou fléchis à la hauteur du visage. On appelle ces personnages également des “hommes-oiseaux”

C’est vrai que ce site n’est pas extraordinaire par son étendue ou ses constructions, mais sa situation au bord de la mer le rend très agréable à visiter (il fait bien chaud mais on a de l’air quoi).

D’un côté, au loin, on peut apercevoir le port et la plage et de l’autre côté on a une vue du site au milieu des cocotiers.

Et puis comme c’est un peu la campagne quand même on a eu la chance de voir une termitière (dans un arbre ?), un iguane (ça aime les vieux cailloux ces bêtes-là) et deux petits oiseaux : un Tyran de Couch (jaune) et un Moqueur polyglotte (gris). C’est la fête aujourd’hui !

Allez demain on prend le gros bus à 13h05 pour trois heures de route, cap au sud, destination Bacalar.

Au Mexique je pense que chaque ville a ce truc du nom écrit en grosses lettres, pour le plaisir des voyageurs actifs sur les réseaux sociaux qui n’ont même plus besoin de se rappeler où ils ont pris un de leurs milliers de selfie (en plus, pour ceux qui ne savent pas écrire ça évite d’avoir à mettre du texte).

Cette charmante ville d’environ 12 000 habitants est bordée à l’est par la lagune de Bacalar, qui donne sur la mer des Caraïbes et qui est aussi connue comme la Lagune des Sept couleurs, dues à différentes profondeurs.

Avec ses 45km de longueur, c’est le lac principal de Bacalar qui renferme quelques îles ainsi que 4 cenotes.

C’est beau mais ce n’est pas très facile d’en profiter. En effet il n’y a pas de plage et les seuls accès sont des pontons, lesquels sont privés à 99%. Du coup il y a trois pontons municipaux gratuits avec plein de monde et les autres (appartenant surtout à des hôtels) qui sont vides, les clients préférant souvent la piscine.

La ville de Bacalar en elle-même est colorée, en partie suite à un programme de street-art élaboré par le secrétariat au tourisme “Rutas Mágicas de Color” lancé en 2020.

Bon après, il y en a aussi qui peignent utilitaire, pour faire de la pub, voire un peu de politique !

Et puis celui-là qui nous a regardé petit-déjeuner tous les matins que nous avons passés à Bacalar (normal il était juste en face la terrasse de la boulangerie !).

Bacalar dispose d’un fort nommé “Forteresse San Felipe” datant du 17ème siècle, édifiée à la suite d’une attaque de pirates.

Sur la place centrale des artisanes exposaient leurs très jolis ouvrages, qui, une fois encore, ont bien tentés Martine (mais elle a encore résisté, car elle ne met toujours pas de robe).

Plus loin le vendeur de marquisitas (en gros les marquesitas sont des crêpes roulées fourrées) est en plein boum, pendant que ses collègues vendeurs de jus de mangue sont au chômage.

Nous retournons nous mettre à l’ombre (température ressentie 34° et environ 80% d’humidité, je dis ça, je dis rien…) sur la place centrale qui est très arborée.

L’occasion, en levant la tête, de voir de très beaux oiseaux. Un superbe Oriole de Baltimore, un Tyran Quiquivi et un très joli Pic du Yucatan.

Pour notre dernier jour à Bacalar, nous retournons au bord de la lagune où nous avons la chance de voir une Grande Aigrette avec deux Cormorans et une plus discrète Hirondelle des mangroves.

Deux dernières photos de la lagune aux sept couleurs de Bacalar et une de fleur d’hibiscus, parce que c’est joli et parce qu’ici ils font un jus délicieux avec cette fleur qui accompagne souvent nos repas (tout ça pour dire qu’on va manger, quoi…).

Demain, nous quittons Bacalar et le Mexique pour essayer de rejoindre Orange Walk au Belize (en fait on ne sait pas trop comment, parce qu’on a plein de renseignements contradictoires sur le sujet). On va commencer par attraper un minibus pour Chetumal, c’est pas cher et ça nous rapprochera toujours un peu !

Allez, Topette !

6 réflexions sur « Chichén Itzá, Valladolid, Tulum et Bacalar… (ou du cochon ?) »

  1. Je suis contente de vous voir quitter le Mexique pour découvrir avec vous Belize et suite du voyage dans des pays que nous ne connaissons pas ! Je ne sais pas si ce sont mes propres souvenirs qui se superposent à vos récits mais je ressens une petite lassitude de votre part sur la fin de votre séjour mexicain (répétition des choses à voir ? Surcharge touristique ?)… On vous souhaite de belles nouvelles découvertes au Belize 😉 Bises

    1. Bonjour Isa,
      Nous sommes au Belize qui est bien différent du Mexique (bientôt des photos).
      Nous sommes contents de changer de pays pour retrouver un côté nature qui nous manquait un peu au Mexique (dû à notre mode de déplacement collectif qui nous faisait aller de ville en ville).
      Pour autant nous n’étions pas “lassés” du Mexique mais il est vrai que l’arrivée massive des touristes pour les vacances de fin d’année changeait considérablement l’atmosphère des lieux visités.
      D’ici quelques temps ce sera de l’histoire ancienne !
      Bises à vous deux et bonnes fêtes de fin d’année,
      La team Topette !

  2. J’adore le pic du Yucatan, si semblable et si différent des nôtres. Un cousin ou un tonton du nôtre en quelque sorte…
    La bise.

    1. Salut Christophe,
      C’est vrai que la seule différence entre les deux semble être la couleur du dos.
      Je ne l’ai pas vu en vol, du coup je ne sais pas s’il vole lui aussi de cette manière un peu “sinusoïdale” si caractéristique des nôtres.
      Merci de toujours t’intéresser à nos vacances,
      La team Topette !

  3. Coucou des lorientais rencontrés a Bacalar , on a retrouvé la grisaille et le crachin breton et sommes déjà très nostalgiques de notre voyage au Mexique. Hâte de découvrir vos prochaines photos du Belize qui nous donneront sûrement très envie de retourner en Amérique centrale ! Portez vous bien. Bon périple. Kenavo. Patrick et Guylaine

    1. Bonjour Patrick et Guylaine,
      Nous sommes très contents de vous avoir rencontrés au Mexique et de votre visite sur notre blog, en espérant qu’il vous plaira.
      Il est certain que malgré ses nombreux atouts (de charme) la Bretagne en cette saison est affaire d’habitude !
      Nous venons de quitter le Belize après notamment une semaine de farniente très agréable sur Caye Caulker (à lire sur notre nouvel article, un peu long je le crains…mais pour une longue soirée d’hiver pluvieuse au coin du feu ça occupe).
      N’hésitez pas à commenter et à poser des questions si vous en avez pour un prochain voyage.
      Degemer mat sur notre blog comme on dit par chez vous !
      A bientôt peut-être,
      La team Topette !

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