Campeche, Merida et Uxmal.

De bonne heure (et de bonne humeur) nous quittons Palenque par le bus de 8h30 qui nous dépose 6hoo après (donc sur les coups de 14h30, ne vous fatiguez pas à compter) à Campeche. Uber étant visiblement absent de cette ville de 220 000 habitants, nous négocions un taxi pour nous emmener à notre hébergement, qui s’avère être un AirBnb (pas clair la distinction sur Booking).

Campeche, étant alors le plus important port du Yucatan, fut fortifiée au XVIIème siècle pour la protéger des attaques des pirates. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

A l’intérieur des remparts, la vieille ville a conservé son tracé colonial très linéaire et il est très agréable de découvrir ses façades colorées, qui sont plus travaillées que dans d’autres villes.

Comme souvent entourant la place principale, il y a un “couvert” comme on dit dans le sud de la France, lieu de prédilection pour les terrasses de cafés et de restaurants.

Comme on n’est resté qu’une nuit à Campeche, on ne va pas se mentir, on n’a pas pléthore de photos et du coup celles qu’on a sont plutôt des photos de nuit (la nuit commence à 18h00, ça nous fait pas veiller trop tard non plus). La preuve on retrouve notre fameux “couvert” illuminé.

La cathédrale (“Catedral de la Purísima Concepción de Campeche” de son petit nom) est un bâtiment de style baroque avec quelques éléments néoclassiques, construit entre 1540 et 1760. On voulait aller voir son patio intérieur, mais il était fermé. Du coup on a juste photographié le clocher.

En dehors des remparts une statue rappelle le métier de vendeur d’eau. Une charrette tirée par un mulet supportant une grande citerne en bois identifiait le vendeur d’eau de pluie très appréciée à boire lorsqu’il n’y avait encore pas d’eau potable dans la ville. Les maisons de l’époque ayant des toits de paille, ne permettaient pas aux gens de la recueillir eux-même.

De nos jours l’eau n’est toujours pas potable au Mexique (ne surtout pas boire l’eau du robinet…) et les vendeurs d’eau existent toujours, mais ils livrent avec des camions.

Bientôt c’est Noël (en voilà un scoop) et Campeche sort les décorations lumineuses (visiblement ils n’ont pas les mêmes problèmes de fourniture d’électricité qu’en France).

Et comme Campeche c’est au bord de la mer, on a fait un tour sur le Malecon, l’occasion de vous montrer notre premier coucher de soleil (fallait bien que ça arrive un jour).

Après une bonne nuit de sommeil, nous prenons le bus de 11h40 pour Mérida (on ne va pas prendre tous les jours un bus à 8h30, on est en vacances quand même !), que nous atteignons 2h30 plus tard.

L’hôtel n’étant pas loin du terminal de bus, nous le rejoignons à pied (sans peine grâce à nos sacs à roulettes) et partons faire un tour de ville.

Cette ville d’environ 920 000 habitants surnommée la cité blanche est située à une trentaine de kilomètres de la côte et est considérée comme la ville la plus sécuritaire du Mexique.

Les monuments principaux sont groupés autour de la place centrale, sur laquelle on peut voir une crèche (c’est de saison) avec un éléphant du plus bel effet et un père Noël qui ne doit pas avoir froid dans son habit peu adapté pour la région.

Le Palacio Municipal (la mairie quoi) est surmonté d’une tour avec une horloge et abrite, lui aussi, un “couvert” à deux niveaux.

C’est d’ailleurs devant cet édifice qu’en fin d’après-midi nous avons assisté à une démonstration de danse traditionnelle. Les femmes arboraient de jolies robes brodées pendant qu’un danseur central portait une tête de cochon (en carton, heureusement) sur la sienne (de tête).

Sur un autre côté de la place centrale, on peut visiter la “Casa de Montejo” qui est la plus vieille maison de Mérida (1549), construite pour la famille de Francisco de Montejo, le fondateur de la ville. En fait il n’y a plus que l’entrée qui soit d’origine, mais la visite nous permet de voir l’intérieur d’une maison de la fin du 19ème siècle et du début 20ème siècle.

Le soir venu, la “Casa de Montejo” sert de décor à une pièce de théâtre racontant la colonisation espagnole avec un acteur, l’espagnol, sur le balcon et un autre, l’indien, en bas (pas de photo de l’indien il n’arrêtait pas de bouger, alors sans flash je vous explique pas…).

Toujours sur la place centrale, normalement on peut visiter le “Passage de la Révolution” qui est un passage piéton couvert par un toit vitré dans lequel se trouvent plusieurs œuvres d’artistes.

Bon, ça c’est normalement parce qu’en ce moment il est fermé pour travaux ! Dommage, le nom nous plaisait bien, mais si c’est en rénovation, il y a de l’espoir…

Collée au passage de la révolution se trouve la cathédrale de San Ildefonso, la plus vieille cathédrale du Mexique (1561), construite sur des vestiges de temple maya (fermée elle aussi, mais là on ne sait pas pourquoi).

Comme du coup (vu la photo d’avant) c’est le soir, on vous met deux photos de nuit, le palacio municipal et l’arbre de Noël de la place centrale.

Le lendemain nous nous promenons en ville et croisons une autre église, le “Templo de la Tercera orden”, construit par l’ordre religieux des Jésuites (si quelqu’un peut nous expliquer pourquoi parfois ça s’appelle une église et parfois ça s’appelle un temple alors que c’est toujours catholique, on est preneurs).

Plus loin on voit que la décoration pour Noël avance bien (c’est sûr tout sera prêt à temps).

Plus loin encore, un patio a été peint avec des oiseaux, ça change des couleurs unies des façades, c’est plutôt sympa.

Et Martine regrette vivement qu’on ne ramène qu’un magnet par pays, certains ouvrages brodés lui plaisant particulièrement !

Et puis de temps à autre on croise des mennonites. Il s’agit d’un groupe religieux et culturel fondé au XVIe siècle pendant la Réforme protestante, au moment où un certain nombre de chrétiens se séparent de l’Église catholique romaine.

Bon c’est pas le tout de trainer en ville, demain on prend le bus direction Uxmal.

Dès l’entrée, avant même de prendre les billets (chers, d’ailleurs : ils ont doublé de prix en trois ans), on est accueilli par deux charmants iguanes qui se dorent au soleil.

Puis, c’est la pyramide du Devin qui s’impose face à nous dès qu’on arrive à Uxmal. Du haut de ses 37m de hauteur, 80m de long et 55m de large, elle représente une des plus importantes structures mayas.

Uxmal, déclaré Patrimoine mondial de l’Unesco, est un des plus beaux sites mayas du Yucatan, ce fut une cité d’une importance économique et politique majeure, bénéficiant d’une forte alliance avec Chichen Itza (le prochain site, vous n’y couperez pas dans le prochain article…), mais son existence fut relativement de courte durée (7ème au 10ème siècle).

Tiens, un iguane monte la garde sur le site aussi ! (Ou alors il n’aime pas être dérangé pendant sa sieste, vu son œil farouche).

Il est étonnant de pouvoir admirer, encore aujourd’hui, les nombreux détails architecturaux qui ont été magnifiquement préservés.

Et puis, pour ceux qui ont suivi ce blog, et qui savent maintenant ce qu’est le jeu de pelote maya, Uxmal possède un terrain de ce jeu de 34 mètres de long sur 10 mètres de large et avec un anneau encore présent.

Quelques derniers détails, pour le plaisir ! (Herbert Léonard sort de ce corps).

Ici aussi, on ne peut plus monter sur les pyramides par souci de préservation. Il faut dire que vu le monde qui passe sur le site, il est plus raisonnable en effet de ne pas ajouter de l’érosion humaine à celle du temps qui passe (c’est joliment dit, non ?). D’autant plus qu’il y a des points hauts naturels qui permettent quand même une belle vue.

On y a bien passé trois heures, mais c’était vraiment une belle visite. Un dernier coup d’œil à la pyramide du devin et on va reprendre tranquillement notre bus du retour (on avait raison de prendre notre temps, on l’a attendu trois heures…).

Une petite douceur bien méritée après cette longue journée, demain on prend le bus pour Chichen Itza (on s’y fait à ces noms, à la longue).

Allez, Topette !

4 réflexions sur « Campeche, Merida et Uxmal. »

  1. Uxmal ! Mon site préféré car visité librement, un 25 dec sans autres visiteurs, à entrer, sortir, monter, descendre comme on voulait et surtout pour la diversité des bâtiments mis à jour. Et puis, à 200 mètres il y a le musée du chocolat super.bien fait et bon !
    Merci pour la visite de Merida car bizarrement je ne me souviens pas du tout avoir vu ce que vous nous présentez donc ça me fait un bonus raconté avec un humour qui me ravit

    A partir de maintenant vous allez entrer en collision avec les hordes de touristes américains, canadiens, français mais peut être allez vous échapper aux chinois (ils ont le droit de revoyager ?)

    Bises

    1. Bonjour Isa,
      N’étant pas très gourmands de nature, nous n’avons pas visité le musée du chocolat… de peur de prendre quelques kilos rien qu’en regardant !
      A Mérida, tout se passait sur et autour du zocalo et nous ne sommes pas allés au paseo Montejo, le quartier chic de la ville.
      Effectivement les hordes de touristes sont là à partir de Chichen Itza et Tulum (c’est impressionant) mais pas vu d’asiatiques (sûrement encore confinés ?).
      Bises,
      La team Topette !

  2. Je suis d’accord avec Martine pour les broderies…Personnellement je ne pourrais pas ne pas en rapporter.

    1. Oui, pas d’achat pour le moment mais je compte me rattraper un peu plus tard au Guatémala ou au Panama !
      A bientôt,
      La team Topette !

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