A la croisée des frontières

Arrivés en Argentine depuis une semaine, nous découvrons un pays bien différent des précédents. Nous avons changé d’altitude, la campagne est verte, les chevaux et les vaches peuplent la campagne, et le steak est gros et tendre !

Après avoir traversé la région de Jujuy avec ses montagnes étonnement colorées, nous sommes arrivés dans la ville de Salta, au nord-ouest de l’Argentine.

Salta

Notre principale surprise en arrivant en Argentine a été de découvrir qu’ici on ne parle pas le même espagnol qu’ailleurs ! Surtout l’accent est bien différent et nous qui commencions à être des pros de la langue, on s’est mis à ne plus comprendre grand chose ! Bon ça vient petit à petit quand les gens parlent plus lentement et, comme vous commencez à nous connaître, on se débrouille et les autres s’adaptent à notre baragouinage !

Nous avons poursuivi notre route jusqu’à la frontière Paraguayenne, à Posadas où nous avons assisté à la retransmission de la finale de la coupe du monde au milieu des afficionados argentins hyper motivés puis tout autant tristes d’avoir perdu !

Une traversée de pont et de frontière plus loin, nous voici à Encarnacion, au Paraguay, ville de départ des visites aux missions jésuites. Ou plutôt à ce qu’il en reste…

Ces ruines imposantes sont tout ce qu’il reste de “l’utopie jésuite” qui s’étendit à cheval sur les pays actuels du Paraguay, de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay.

C’était à la fois une entreprise de mission catholique et un véritable état théocratique gouvernés par les jésuites entre 1609 et 1763 avec l’appui de l’empire espagnol.

Dans une mission, les bâtiments principaux, comme l’église, le cimetière et l’école sont disposés d’un côté d’une large place, entourée de maisons sur les trois autres côtés. Au centre de celle-ci, se trouve une grande croix et une statue du saint patron de la mission. Les rues, les maisons, tout est ordonné selon des lignes géométriques précises. La position centrale de leur lieu d’habitation permettait aux pères jésuites d’avoir constamment un regard sur toute la vie de la réduction (ou mission).

Guidés par les Jésuites, les Indiens bénéficient de lois avancées. Des services publics libres sont instaurés pour les pauvres, ainsi que des écoles et hôpitaux. La peine de mort est abolie. Chaque village fournit aussi une demeure pour les veuves, un dispensaire, et plusieurs entrepôts.

La journée de travail est d’environ 6 heures, comparée à 12-14 heures en Europe à la même époque. Le temps libre est consacré à la musique, la danse, les concours de tir à l’arc et la prière. La société guaraní est la première au monde à être entièrement alphabétisée.

Le déclin de l’ordre des jésuites et les ennemis que leur puissance leur avait procuré signèrent la fin des missions et le retour des indiens guaranis dans la forêt.

Après cette parenthèse autant paraguayenne qu’intellectuelle, retour à Posadas puis nous poursuivons notre route jusqu’à Puerto Iguazu à 6 heures de bus.

Aux confins du Brésil, du Paraguay et de l’Argentine, les chutes d’Iguazu méritent à elles seules une visite… rafraîchissante !

Situées en pleine forêt amazonienne, ces chutes (il y en a plus de 270 réparties sur 3km de long) font parties des plus impressionnantes au monde.

On aperçoit au loin celles qui sont au Brésil. Les vautours veillent…

De nombreux animaux peuplent le parc national et se laissent approcher très facilement… trop sans doute…

Des coatis (qui ressemblent à un raton laveur mais avec un long museau ), des vautours et des oiseaux colorés et variés.

Et un magnifique papillon (on avoue : il y en avait d’autres mais ils ne voulaient pas se laisser photographier facilement !).

Après cette visite très nature et humide, nous retournons vers la ville, cap au sud vers Buenos Aires !

Allez, Topette !

3 réflexions sur « A la croisée des frontières »

  1. Salut les Portenopettes,
    Changement de paysages avec ces chutes d’eau magnifiques.
    Si la Bolivie est composée à 80 % d’Améridiens d’origine, l’Argentine est composée à 80 % d’habitants d’origine Européenne (italiens, Espagnols, Francais, et depuis les années 40, d’Allemands…!)
    Attention Buenos aires est un village de 12 millions d’habitants, bonne visite et à bientôt.

    Au fait, ça coule de source, vous vous mettez au Tango bien sur ….!

    bises

  2. Ah, on voit sur les photos que le soleil est plus présent !
    Magnifiques ces chutes !
    Comment s’appelle la bêbête sur la plus grande photo du montage déjà ?

Les commentaires sont fermés.