Un p’tit dernier, pour la route

On vous avait quittés à Conques, vers l’heure de l’apéro (qui souvent, comme femme, varie) et on vous retrouve à Saint-Céré (ça se fête quand ?) petit village du Lot, arrosé par la Bave (pas facile a présenter proprement, si vous préférez : au bord de la Bave ? Les pieds dans la Bave ? Baigné par la Bave ?).

Saint-Céré est une petite ville médiévale où on peut voir de belles maisons anciennes en pierre et à colombages, ainsi que la place du Mercadial agrémentée d’une fontaine. On y a aussi repéré une maison avec une porte bleue qui ne doit pas être facile à meubler.

Attiré par l’odeur on a visité un moulin à huile de noix dont le sympathique meunier nous a expliqué le fonctionnement. On lui a acheté une petite bouteille d’huile de noix auquel il a ajouté un petit sac de farine pour que le patissière de la team fasse de bons gâteaux.

En 1611, suite à de nombreuses crues dévastatrices, l’ingénieur hollandais Van dan Dome fit creuser un réseau de canaux traversant et encerclant la ville, ce qui valu à Saint-Céré le surnom de Petite Venise. Ils furent recouverts au siècle dernier.

La prochaine étape sur notre route est Argentat-sur-Dordogne, classé comme petit village de caractère de la Vallée de la Dordogne, situé dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.

Arrosé par la Dordogne (c’est quand même tout de suite mieux que la Bave), Argentat est un ancien port de trafic fluvial important d’où partaient les gabares vers Bergerac et Libourne.

C’est devenu une jolie cité touristique où les ruelles pittoresques aux maisons anciennes couvertes de lauze et les quais pavés de galets sont très agréables à parcourir.

Les plus férus de géographie auront bien remarqué qu’on est en train d’amorcer la remontée vu notre prise de cap au nord. Effectivement, on rentre tranquillou bilou comme chante le très (in)justement méconnu (inconnu ?) Jacques Belmonte.

Mais comme on n’est pas pressé (en retraite et en vacances, le combo gagnant), on fait ça petit à petit avec des arrêts (un arrêt d’une à deux nuits toutes les une ou deux heures de route maximum). Le prochain s’est avéré être Uzerche, où on s’est stationné devant l’ancienne gare.

Uzerche, ville fortifiée située dans un méandre de la Vézère, et surnommée la “Perle du Limousin” par l’écrivain anglais Arthur Young en 1787, fait partie des “100 Plus Beaux Détours de France”.

La cité hérissée de tours, truffée de passages voûtés, ornée de demeures semblables à de petits châteaux, forme un ensemble architectural remarquable d’où le proverbe “Qui a maison à Uzerche a château en Limousin”.

Au Xème siècle, son monastère était tout puissant et son abbaye bénédictine rayonnante. L’abbatiale Saint-Pierre, reste un témoin majeur de l’art roman limousin avec son clocher octogonal typique.

En 2008, la ville a fêté le centenaire de la naissance de Simone de Beauvoir qui passait ses vacances d’été non loin d’Uzerche, à Saint-Ybard (elle évoque ces séjours heureux dans les Mémoires d’une jeune fille rangée).

En se promenant dans la ville on a vu une statue (La découverte du feu par le sculpteur Jean-Marc Bourasseau), une fenêtre à chats et une guinguette sympa au bord de la Vézère.

Et puis deux chouettes épis de toît. On pense que ça pourrait facilement devenir un centre d’intérêt bizare, à même de succéder aux pigeonniers…

Laissant Uzerche et la Corrèze, notre étape suivante se trouve être Montmorillon, dans la Vienne, qui s’est déclarée “la Cité de l’écrit et des métiers du livre”, sur une idée de la romancière Régine Deforges native de la ville, rappelant qu’au siècle des Lumières les berges de la rivière étaient occupées par des moulins à papier.

On ne va pas vous en faire des caisses, mais juste un conseil : avant de venir à Montmorillon, assurez-vous que quelques boutiques soient ouvertes. On est passé un mardi de début juillet et tout était fermé (on n’imagine même pas ce que ça doit être hors-saison). Du coup, rien à voir à part le Rocher de la Vierge (une tour-chapelle surmontée d’une statue de la Vierge, édifié en 1888 sur une motte féodale), une boutique jaune (fermée bien sûr) et un arrosoir géant (pourquoi pas ?).

Sur les conseils de nos amis Sylvie et Thierry, des régionnaux de l’étape venus passer la soirée à bord de la camonniette, nous poussons jusqu’à Angles-sur-l’Anglin.

Angles-sur-l’Anglin doit son nom à la tribu saxonne des Angles qui envahit l’Angleterre au Vème siècle, ainsi qu’à la rivière (l’Anglin, donc) qui sépare la partie haute et la partie basse du village.

Dominant le village, la forteresse d’Angles, datant du XIème siècle, s’élève à plus de 40 mètres au-dessus des eaux de l’Anglin. Il n’en reste aujourd’hui que des ruines.

Angles-sur-l’Anglin est classé dans les plus beaux villages de France. C’est un centre d’artisanat d’art célèbre pour ses fines broderies sur fils tirés “Les jours d’Angles”, nés au XIXéme siècle. Très populaires auprès de la haute société de la Belle Époque, ils connaissent un regain d’intérêt.

On vous avait bien dit que les épis de toît pourraient facilement devenir un centre d’intérêt bizare. Il va falloir qu’on creuse un peu cette affaire lors de nos futurs voyages…

Angles-sur-l’Anglin fut pour nous une belle découverte et on remercie encore Sylvie et Thierry de nous avoir recommandé ce détour par ce superbe village qui le valait bien (le détour).

Reprenant notre route, nous faisons un petit arrêt-repas à Richelieu en Indre-et-Loire. Ville fondée par le cardinal de Richelieu, édifiée entre 1631 et 1642, et dessinée par le célèbre architecte Jacques Lemercier, elle est basée sur un plan en damier et est entourée de remparts et de portes monumentales.

Après ce rapide passage dans cette belle ville que nous connaissions déjà, nous faisons étape pour la nuit à Montreuil-Bellay, dans le Maine et Loire. Ça commence à sentir bon l’écurie, comme on dit !

Montreuil-Bellay est classée “petite cité de caractère”. Montreuil (du latin “monasteriolum” qui veut dire petit monastère), et Bellay (du nom du seigneur Berlay installé en 1025 par Foulque de Nerra), est une ville close depuis le XIIIème siècle.

Centre commercial jusqu’au XVIIIème siècle, l’essentiel du négoce se faisait par le Thouet où les denrées venues d’Aquitaine et des Charentes rejoignaient la Loire. La ville était au centre d’une importante production céréalière qui valait au Montreuillais le surnom de “Grenier de l’Anjou”.

Un arrêt à Saint-Rémy la Varenne (pour faire la bise à papy et mamy) et nous voilà de retour à la maison.

Les vacances de printemps sont finies c’est normal, voilà l’été comme chantaient les Négresses Vertes (en concert le 15 juillet à Trélazé).

On va le passer relax à la maison avant de repartir en septembre pour les vacances d’automne ! On vous dira, quoi…

Allez, Topette !

6 réflexions sur « Un p’tit dernier, pour la route »

  1. Bienvenus chez vous
    (Merci beaucoup pour le « tranquillou bilou » qui va me tenir toute la nuit et plus encore )
    Des bisous de moi

    1. Salut Vero,
      On est bien content de t’avoir fait découvrir un nouvel artiste !
      Merci de nous avoir suivi dans nos vacances de proximité,
      A bientôt et bisous de
      La Team Topette !

  2. https://www.babeyceramique.com/ pour des épis de faitages bretons ! et je sais pas pourquoi, mais tranquilou bilou, enfin son interprète , ne me laissera pas un souvenir impérissable, je n’ai d’alleurs pas été jusqu’au bout de lz vidéo, un tort peut être ? merci pour ce petit voyage

    1. Bonjour Anne,
      Merci pour le lien sur les épis de faîtage qui nous a permis d’en savoir plus. On en achètera un dès qu’on aura trouvé la maison pour mettre dessous !
      C’est curieux que le talent de ce formidable artiste qu’est Jacques Belmonte ne t’ai pas enthousiasmé. Je crois qu’il a maintenant écrit trois chansons dont la dernière est “savoure la vie”. On attend avec impatience la sortie d’un CD que nous ne manquerons pas de t’offrir…
      Merci de t’être intéressé à nos vacances,
      La Team Topette !

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